L’association Robin des Bois demande la dépollution des sites littoraux souillés par les marées noires (LT.fr-27/01/25)

Jacky Bonnemains et Charlotte Nithart, de l’association Robin des Bois, avec un peu du mazout du Boehlen, récupéré dans le blockhaus de Plogoff. (Photo David Cormier)

Scandalisée par la décision de l’État de ne pas enlever le mazout d’un blockhaus de Plogoff, l’association Robin des Bois demande que ces sites, pollués par les marées noires, soient traités.

Par David CORMIER.

« Nous allons écrire aux ministres concernés pour leur demander que les sites pollués par les marées noires et qui se situent en bordure de littoral, dans des endroits qui risquent d’être touchés par des vagues submersion ou l’érosion, soient vidangés et traités convenablement : il y en a onze dans le Finistère et 32 dans les Côtes-d’Armor. Que les autres sites (33 dans le Finistère, dont Plogoff, et 115 dans les Côtes-d’Armor) soient surveillés de très près et purgés si nécessaire. Et nous demandons le pompage de l’épave du Tanio, au large de l’île de Batz (29), qui est rafistolée de temps en temps et qui contient encore 5 000 à 6 000 tonnes de fuel ».

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« Une affaire de quelques dizaines de millions d’euros »

Jacky Bonnemains et Charlotte Nithart, de l’association Robin des Bois, ont tenu une conférence de presse, ce lundi 27 janvier 2025, à Brest. Ils se sont exprimés après que l’État et le Conservatoire du littoral ont indiqué, vendredi 24 janvier, qu’à Plogoff (29), le pétrole, issu du naufrage du Boehlen, en 1976, « ne présentait pas de danger pour l’environnement. Les résultats des analyses des échantillons prélevés caractérisent un déchet extrêmement pâteux, vieilli, stable et ne dégageant plus de substances volatiles ». Et que la décision a été prise de ne pas procéder aux travaux d’enlèvement des déchets, simplement de fermer le blockhaus de la Pointe du Raz.

Jacky Bonnemains et Charlotte Nithart, de l’association Robin des Bois, demandent à l’État de traiter, au moins, dans un premier temps, les sites pollués par des hydrocarbures sur le littoral susceptible de subir l’érosion ou les vagues submersion.
Jacky Bonnemains et Charlotte Nithart, de l’association Robin des Bois, demandent à l’État de traiter, au moins, dans un premier temps, les sites pollués par des hydrocarbures sur le littoral susceptible de subir l’érosion ou les vagues submersion. (Photo David Cormier)

« Nous souhaitons que les sites touchés par les marées noires soient traités comme ceux du plan national de résorption des décharges littorales présentant des risques de relargage des déchets en mer. Ce que nous demandons, ce serait une affaire de quelques dizaines de millions d’euros », avance Jacky Bonnemains, fondateur de l’association. « Je ne dis pas que c’est une goutte d’eau ! Mais c’est possible, grâce au cofinancement, non pas avec les pétroliers, ne rêvons plus, mais de l’État et des collectivités territoriales ». Même s’il constate que, particulièrement en cette période de changements réguliers de gouvernement, « nous sommes face à des gens aux ordres et sans un sou »

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Source: https://www.letelegramme.fr/finistere/brest-29200/lassociation-robin-des-bois-demande-la-depollution-des-sites-littoraux-souilles-par-les-marees-noires-6749345.php

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