Ça s’est passé le… 4 mars 1790. Ce jour-là est né, officiellement, le département de Loire-Inférieure.
Le 13 janvier 1790, l’Assemblée nationale décrète la division de la Bretagne en cinq départements. Mais, il faut attendre le 29 janvier pour que les députés de Bretagne achèvent la tâche qui leur avait été confiée de définir les limites desdits départements. Le lendemain, le Comté nantais cessait d’exister et devenait pour quelques jours le département de Nantes. Une courte transition, puisque le 4 mars 1790, un décret officialise la naissance de la Loire-Inférieure. Sa superficie est de 6 500 km2 pour une population de 419 669 habitants, dont 89 000 pour la seule ville de Nantes.
Pour définir les limites de la Loire-Inférieure, comme pour les autres départements, le principe retenu est de pouvoir faire en une journée de cheval, le parcours d’une extrémité dudit département jusqu’au chef-lieu, en l’occurrence Nantes, à une époque où le voyage jusqu’à Paris s’effectue en cinq jours.
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La naissance de la Loire-Inférieure s’est faite dans le sang, avec tous les aléas liés à la Révolution. À Nantes, le pouvoir est sous la coupe du duo Carrier-Thureau. De De Coustard de Massy, le premier président de l’assemblée départementale, élu en 1790, on retiendra peu de choses, sinon qu’il a eu le triste privilège d’avoir un mandat très court, avant de terminer sous la guillotine.
Ses successeurs seront plus heureux, mais il leur faudra attendre la loi de 1871 pour qu’ils bénéficient d’une certaine autonomie. Et beaucoup plus encore en 1982, quand la loi Defferre leur accorde de nouvelles compétences.
Mais entre-temps, la docte assemblée a changé de nom pour devenir, comme l’avait suggéré le député socialiste Jean Guitton, le département de Loire-Atlantique. Un décret en date du 9 mars 1957 entérine ce choix.
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