
L’urgentiste nantais Éric Batard ne désarme pas sur la question du manque de lits en aval des urgences.
C’est un homme de conviction, Éric Batard, le chef de service du CHU de Nantes : après avoir lancé une première alerte fin 2022, il insiste à nouveau ces jours-ci sur les réseaux sociaux sur la nécessité d’obtenir des lits, en aval des urgences. À ses yeux, le manque de place pour hospitaliser les patients dans les services, après le passage aux urgences, n’est pas suffisamment abordé. Alors que ce déficit de places existe « partout en France. Au CHU de Nantes, sur les huit premiers jours de 2023, il y avait 23 lits de médecine en unités disponibles en moyenne à 18 h, (chaque jour), contre 42 en 2022 » , précise-t-il sur Twitter.
La solution ? Pour l’urgence nantaise, « c’est la programmation (des opérations chirurgicales) qui doit être repensée » et être étalée sur sept jours et pas uniquement cinq actuellement, du lundi au vendredi.
Philippe GAMBERT