Le débit de la Loire surveillé comme le lait sur le feu (OF.fr-8/05/23)

L’usine de production d’eau potable de Basse-Goulaine puise dans la nappe alluviale de la Loire

Par Dominique BLOYET

Principale source d’approvisionnement en eau potable de la Loire-Atlantique, la Loire est particulièrement surveillée. En ce début mai 2023, son débit est faible et l’un de ses deux barrages de soutien n’est plein qu’à 40 %.

L’hydrologue départemental Frédéric Faissolle ne se contente pas de surveiller le niveau des nappes phréatiques souterraines de Loire-Atlantique. Il garde également un œil acéré sur la nappe alluviale de la Loire et plus largement sur le fleuve.

Les deux tiers des volumes d’eau distribués en Loire-Atlantique viennent de la Loire

La dépendance du département à la Loire en matière d’alimentation en eau potable est particulièrement importante. Les deux tiers des volumes distribués en Loire-Atlantique y sont puisés. La station de captage de Mauves-sur-Loire, gérée par Nantes métropole, produit 240 000 m3/jour. Cette eau est ensuite traitée à l’usine de la Roche, à Nantes, et dessert environ 550 000 habitants de l’agglomération nantaise. Elle complète également l’approvisionnement de l’agglomération nazairienne. Quant à la nappe alluviale de Basse-Goulaine, gérée par le Syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable de Vignoble-Grand Lieu, elle prélève pour sa part 70 000 m3/jour qui alimentent l’usine de production d’eau potable de Basse-Goulaine. Elle dessert plus de 500 000 habitants.

 Actuellement, la Loire n’a pas un débit très important, même s’il est très légèrement supérieur à ce qu’il était l’année dernière à la même période. Il y a eu une petite crue début avril, avec un débit de 1 000 m3/seconde, mais depuis ça baisse doucement. Ce jeudi 4 mai, le débit est de 430 m3/s alors que la normale se situe environ à 600 m3/seconde , constate le responsable du département eau du conseil départemental.

Le barrage de Naussac plein à 40 %

Le débit de la Loire n’est pas lié à la seule pluviométrie du département. Il est conditionné par ce qui vient de Saint-Étienne à l’estuaire. Si l’hydrologue départemental ne considère pas ce faible débit actuel de la Loire comme étant inquiétant, il note toutefois que l’un des deux barrages de soutien en période d’étiage de la Loire et de l’Allier, celui de Naussac, en Lozère, est loin d’être plein ». Avec le barrage de Villerest, dans la Loire, ils ont vocation à relarguer de l’eau, en période d’étiage pour maintenir un débit minimum dans la Loire et dans l’Allier afin de satisfaire les différents usages de l’eau (industriels, agricoles, production d’eau potable) et les besoins des milieux naturels. Au 3 mai, le taux de remplissage du barrage de Naussac était de 40 % contre 92 % pour celui de Villerest, sachant que la période d’étiage débute habituellement en juin.

Dominique BLOYET (Presse Océan)

Source: https://www.ouest-france.fr/meteo/secheresse/le-debit-de-la-loire-surveille-comme-le-lait-sur-le-feu-537b4f22-ea59-11ed-9c72-dadf71fc768a

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