Le député écologiste de Lorient Damien Girard a demandé au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau la dissolution d’un groupe nationaliste lorientais, créé à l’automne 2024, dénonçant des faits d’ « homophobie, transphobie, et de dégradations. »
Par Nadine BOURSIER.
Sur son compte X (ex-Twitter), créé en novembre 2024, La Digue/ An dig (en breton) se présente comme « un groupe nationaliste et royaliste lorientais visant à mettre au jour les manœuvres de l’extrême-gauche à Lorient. Le groupe est formé de militants qui œuvrent contre le communisme et à faire rayonner la France. Notre but est de raviver l’esprit national, à travers le sport, la lecture, la religion et la défense de nos traditions. Nous croyons à un nationalisme intégral (N.D.L.R. idéologie théorisée par Charles Maurras) axé sur l’unité et la fierté nationale ».
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Intimidations et menaces de mort
C’est la dissolution de ce nouveau groupuscule d’extrême-droite que le député écologiste de Lorient, Damien Girard, a demandé au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Une première fois en novembre 2024. Puis, de nouveau, la semaine dernière, dans un courrier.
Comme l’élu le rappelle dans un communiqué, « depuis plusieurs mois, les dégradations et les intimidations de la part de militants d’extrême-droite sont de plus en plus récurrentes à Lorient. J’ai été par le passé (en juin 2023) menacé de mort sur un site avec d’autres élus de gauche et écologistes signataires d’une tribune contre l’extrême-droite . Une vidéo dans laquelle un militant d’extrême-droite menaçait avec une arme le syndicat étudiant Union Pirate a été diffusée sur les réseaux sociaux (décembre 2023). Des participants à une réunion des Soulèvements de la terre ont été intimidés (10 octobre 2024). »
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Des livres de la bibliothèque universitaire traités d’ « obscènes »
Début décembre, La Digue a publié des messages sur son compte X visant à faire retirer des livres traitant de l’homosexualité ou encore des droits des femmes et des personnes LGBT +, de la bibliothèque universitaire, les qualifiant d’ « obscènes ». « C’est une nouvelle attaque homophobe, transphobe et misogyne inacceptable », déplore Damien Girard. En janvier 2025, les militants relatent sur les réseaux sociaux leur échange avec l’université qui menace de porter plainte contre eux pour diffamation.
Le 13 février, des tags de symboles d’extrême-droite, notamment la croix celtique (que l’on trouvait sur les drapeaux du Groupe union défense (GUD), mouvement étudiant français d’extrême droite qui a officiellement disparu au début des années 2000), ont été revendiqués par La Digue sur plusieurs bâtiments dans les quartiers de Kerfichant et Lanveur, notamment près de l’école François-Tanguy.
« Nous ne devons pas laisser passer ces attaques et devons résister collectivement face à cette montée de violence de l’extrême-droite et à sa percée notamment à Lorient et en Bretagne. Ne cessons pas de nous indigner. Nous devons agir. »
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