
Par Bruno Jaffré, Ecrivain, historien de la révolution du Burkina Faso (83 – 87), auteur d’une biographie du président Thomas Sankara et d’autres ouvages sur le Burkina, animateur du site thomassankara.net, animateur du réseau international « Justice pour Sankara Justice pour l’Afrique », militant associatif, membre de SURVIE, journaliste occasionne.
L’accusation est récurrente de la part du Mali et du Burkina, depuis les coups d’État militaires. La question mérite pourtant certainement d’être posée et d’y voir d’un peu plus près. En réalité, la défiance s’était installée petit à petit depuis bien plus longtemps de la part du Burkina du fait de l’attitude et du comportement du gouvernement et de l’armée française.
Une politique française entre paternalisme, arrogance et incompréhension
Dans un document expliquant l’échec de la politique française au Sahel, OXFAM, souligne une « approche démesurée du militaire », par rapport à l’aide au développement, de la façon suivante : « Ce désamour entre la France et les populations sahéliennes a été alimenté par une approche française ressentie par beaucoup comme paternaliste et arrogante. En tant qu’ancienne puissance coloniale, les autorités françaises n’ont pas toujours bien pris la mesure des sensibilités historiques qui existent avec les pays du Sahel. Elles ont souvent péché par un manque profond d’humilité et d’écoute ». L’exemple est donné par le sommet de Pau en 2019, « convoqué » par Emmanuel Macron. « Pour beaucoup d’observateurs, ce sommet a été vu comme une réaction arrogante et profondément paternaliste de la France exigeant des présidents sahéliens une sorte d’allégeance à son endroit, quitte à les mettre dans une posture difficile avec leurs propres citoyen.ne.s. [1]»
L’intervention militaire de la France au Burkina, dont nous allons questionner la finalité est généralement reconnue comme un échec, sauf par le gouvernement français, les militaires français et leurs soutiens.
Dans l’introduction de son dernier ouvrage, Raphaël Granvaud écrit : « L’échec de la stratégie sécuritaire, parfois imposée de l’extérieur contre les logiques nationales, ainsi que l’ingérence politique toujours aussi paternaliste des autorités françaises ont conduit à une hostilité grandissante des populations africaines contre la présence de l’armée française ». Et un peu plus loin, « …Lorsqu’il était question de la débâcle américaine en Afghanistan, la question de savoir si les effets délétères d’une ingérence politico-militaire étrangère et de la « guerre contre le terrorisme » avaient contribué à renforcer l’ennemi qu’on prétendait anéantir, les talibans, ne fait guère débat. Pour la guerre menée au Sahel, en revanche, la question ne semble pas devoir se poser… [2]».
Au Burkina, les troupes du COS (commandement des opérations spéciales) sont présentes officiellement au Burkina depuis 2018. En réalité, elles s’y sont installées bien avant nous l’avions déjà écrit « Les troupes françaises, près de 200 hommes du Commandement des opérations spéciales, sont censées être au Burkina, dans le cadre d’un dispositif régional, pour lutter contre les terroristes qui sévissent au Sahel. Or, en l’espace de moins d’un an, voilà que ses troupes se sont immiscées par deux fois dans les affaires intérieures de ce pays. La première fois en exfiltrant Blaise Compaoré du Burkina, la deuxième fois en exfiltrant Michel Kafando, lors de sa libération après le putsch, pour l’emmener dans la résidence de l’ambassadeur de France »[3]. Après la double attaque contre l’ambassade de France à Ouagadougou la même année, en 2018, de 300 à 400 militaires sont alors déployés à Kamboinsé une base militaire toute proche de Ouagadougou.
Une insuffisance de l’aide française soulignée au Burkina bien avant les coups d’État militaires
Après cet échec, il n’y a donc pas lieu de s’étonner que les rapports entre la France et le Burkina se soient détériorés. En réalité, cette défiance ne date pas de l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré après le coup d’État militaire de septembre 2022. Dès 2016, nous constations déjà une accumulation de « maladresses et l’irrespect, voire le mépris » de la part des dirigeants français[4].
Des critiques sont formulées dès 2019, Chérif Sy, alors ministre de la défense s’en était exprimé dans un journal d’Afrique du Sud après s’être plaint de l’absence d’aide de ce pays. Voila ce qu’en restitue ce journal : « Les pays européens, notamment la France, ont joué un rôle clé dans la création du G5 en 2017, et ont promis à l’époque un soutien économique et militaire substantiel.Cela n’a pas fonctionné comme ça, explique Sy, pour qui le G5 n’a eu « aucun » impact.« Le G5 Sahel n’est pas du tout efficace.Il est vraiment difficile de monter une force militaire commune.Et toutes les promesses faites par l’Europe jusqu’à présent n’ont pas été tenues.Les canons promis, les chars – jusqu’à présent, zéro.Mon sentiment personnel est que le G5 ne peut pas réussir parce que nous ne pouvons pas faire confiance aux Européens pour notre sécurité personnelle.C’est d’abord notre problème et nous faisons ce que nous pouvons mais c’est compliqué. [5] »
Quelques mois plus tard, le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré déclarait à l’Assemblée générale de l’ONU : « Je renouvelle mon appel à la solidarité bilatérale internationale afin de doter la force conjointe du G5 Sahel d’équipement et de ressources financières prévisibles et pérennes. Les deux piliers, sécurité et développement, sont nécessaires pour la stabilité de la région. [6]»
Ainsi donc, cinq ans après sa création, le G5, qui regroupait la Burkina, le Mali, le Niger, la Mauritanie et le Tchad Sahel créé à l’initiative de la France manquait toujours de moyens adéquats alors qu’entre temps la crise sécuritaire s’était considérablement aggravée.
Dans un rapport du secrétaire général du conseil de sécurité datant de mai 2021, on peut encore lire : « La Force est certes de plus en plus opérationnelle, mais elle ne dispose toujours pas des moyens financiers et logistiques dont elle a besoin pour devenir autonome. La Force ne sera viable que si elle dispose de ressources prévisibles et suffisantes. C’est pourquoi je renouvelle mon appel en faveur d’une solution plus globale, de nature à garantir un financement prévisible de ses opérations[7]».
Une des raisons de la décision de renvoyer chez elles les troupes françaises, prise par le Mali, le Niger et le Burkina, n’est-elle pas principalement motivée par l’échec de l’aide militaire française ?
Des demandes d’aide explicites ponctuelles du Burkina en situation d’urgence, avant les coups d’État militaire
Pour ce qui est du Burkina, il y eut durant cette période quelques opérations que le terme officiel désignait par « opérations de nettoyage » notamment dans les régions les plus touchées par le terrorisme. Elles suivaient souvent d’importantes attaques terroristes. Il y en eut d’autres plus ponctuelles, suite à des situations d’urgence après une demande explicite du Burkina. Ainsi, en septembre 2019, des soldats français sont venus prêter main forte par trois fois à l’armée burkinabé, dans le Soum[8], et notamment à Djibo une des deux grandes villes du Nord du pays. Par ailleurs, un avion français est venu pour rapatrier les rescapés du massacre de 53 gendarmes de la garnison de gendarmes d’Inata en novembre 2021. Selon la presse locale d’alors, ils avaient été quasiment abandonnés durant 15 jours, manquant d’armes et même de nourriture. Et à la demande du président Roch Marc Christian Kaboré, un drone envoyé depuis le Niger, est venu stopper la fuite des assaillants avant qu’ils ne passent la frontière.
Selon l’ambassadeur de France « Nous sommes dans un Etat et un pays souverain (…) Nous intervenons à la demande et en fonction des demandes qui nous sont faites par les autorités burkinabè », avait-il précisé lors d’une conférence de presse[9] en juillet 2022, à laquelle participait le général Michel qui achevait sa mission à la tête de Barkhane au Mali. En guise de coopération, il avait aussi précisé que l’armée française assurait la formation des forces spéciales burkinabè.
La plupart des soldats français étaient basés au Mali. Dans ce pays, les Français semblaient totalement maîtres de leur stratégie, et ne devoir rendre de compte à personne. Ils ont compté jusqu’à 5000 soldats présents dans la région. Ce chiffre tient sans doute compte de ceux basés à Kamboinsé, près de Ouagadougou, plus proches des terrains de combat que ceux de Bamako. Mais ces hommes des opérations spéciales semblaient plus destinés à l’objectif de tuer des chefs terroristes, un objectif annoncé par les autorités françaises, dont on peut douter de l’efficacité réelle. Possible que ces troupes aient participé à ces opérations de nettoyage.
Chaque décollage d’avion du Burkina devait faire l’objet d’une autorisation de ce pays. Encore fallait-il la demander. Ce qui n’était guère le cas, ce qu’on peut imaginer, pour une opération censée être secrète. Les protestations des autorités du pays étaient régulières. Ainsi en guise de confirmation une lettre du général Moïse Miningo, le chef d’état-major des forces burkinabè, destinée à l’attaché militaire à l’ambassade de France a été publiée dans les réseaux sociaux. La fuite ne pouvait venir que d’officiers de l’armée burkinabè, ce qui dénote aussi le manque de confiance entre les militaires des deux pays. Il était écrit dans cette lettre, qui à ma connaissance n’a pas été démentie : « Depuis un certain temps, il ressort de façon récurrente que des aéronefs non identifiés survolent nos bases et zones d’opération. Aussi, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance que, désormais, des instructions ont été données aux unités déployées pour qu’ils soient considérés comme ennemis et traités comme tel. Par conséquent, nous vous prions de vouloir bien nous informer 48 heures à l’avance de tout déplacement de vos aéronefs dans ces zones et en coordination avec l’armée de l’Air et l’État-major général des armées[10] ».
Dans une lettre publiée par le ministre des affaires étrangères de Roch Marc Christian Kaboré, Alpha Barry écrit pour répondre aux attaques publiques de la part de son successeur : « Lorsque notre pays plongeait dans la guerre, il n’y avait pas d’accord de Coopération militaire avec la Russie, ni avec la Chine, ni avec la Turquie. Mais vous êtes venus trouver des accords militaires avec tous ces pays et bien d’autres, facilitant votre travail. Donc de grâce, vos boucs émissaires sont à rechercher ailleurs ! [11]». Il informait par la même occasion de la signature d’accords de coopération avec des pays qui ne font pas partie des alliés européens de la France. Un aveu de l’insuffisance de l’aide française, accompagné d’une volonté d’indépendance ?
La France a-t-elle empêché le Burkina d’acheter des armes ?
La France a-t-elle pu empêcher le Burkina d’acheter des armes ? Les dirigeants du Mali et du Burkina, issus des coups d’état l’ont maintes fois affirmé publiquement, sans n’avoir jamais été démentis, à ma connaissance jusqu’ici. Pour autant, peut-on les croire sur paroles ? La propagande qu’ils déversent, en guise d’information, le Burkina bat des records en la matière[12], demande qu’on y regarde d’un peu plus près.
En premier lieu, la France n’a pas vendu d’armes au Burkina. C’est ce qu’attestent les rapports au parlement sur les exportations d’armement de la France, depuis 2014[13]. Elle n’en a pas donné non plus. Soyons précis. Elle n’a évidemment pas pu empêcher le Burkina d’acheter des armes à la Russie, qui semble être désormais un des principaux fournisseurs, ni la Chine et ni la Turquie. Mais elle aurait pu empêcher des européens de le faire.
Lors de la 78ème AG de l’ONU, en septembre 2023, Balsoma Bazié, prenant la parole au nom d’Ibrahim Traoré a déclaré : « nous assistons au blocage de notre matériel militaire commandé avec la sueur de nos compatriotes, toujours sous l’impulsion de la France. En exemple, pour les vecteurs aériens nécessaires pour le contrôle et la défense du territoire, nous avons eu un contrat avec le Brésil dont la Licence d’Arme devait provenir de la Belgique, et le système de Navigation et de Tir ainsi que des Cameras des États-Unis d’Amérique, puis un Moteur du Canada. Ces moyens sont aujourd’hui fallacieusement et cyniquement bloqués[14] ». Pour la première fois, un représentant du Burkina donnait des précisions sur la scène internationale. Serait-ce là la méthode employée? Entre temps, la France a été chassée du Burkina. Un épisode que confirme Africa intelligence[15], évoquant les tractations qui eurent lieu pour la libération de 4 agents de la DGSE à la même époque.
Questionné sur la question par nos soins, Aymeric Elluin, responsable de plaidoyer à Amnesty international, nous a répondu : « Lorsque la France exporte un composant comme un matériel relevant du régime des exportations de matériels de guerre, lorsqu’elle vend ce composant à un pays X (destinataire final), elle ne souhaite pas forcément que ce composant finisse dans le pays Y (non autorisé) dans un système d’armes assemblé. Aussi la France peut mettre des conditions à la réexportation du composant qui aura été assemblé, et soumettre à son autorisation cette réexportation, au moyen d’un CNR ou certificat de non-réexportation ». Il existe bien un moyen de bloquer une réexportation d’un matériel militaire contenant un composant français.
Quant à Tony Fortin, chargé d’étude à l’Observatoire des armements, questionné également par nos soins, il nous a déclaré : « malheureusement du fait du manque de transparence il est très difficile de savoir si la France a bloqué des livraisons au Burkina. La France ne donne pas de détails sur les refus d’exportation dans le cas où un industriel aurait déposé une demande », nous conseillant cependant d’inciter un député à déposer une question écrite, ce que nous tenterons de faire.
La question reste ouverte. Ce blocage n’est pas du tout improbable. Distinguons cependant la période précédent les coups d’Etat et celle qui a suivi. Le gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré n’était pas du tout en rupture avec la politique française.
Cependant les rapports n’étaient pas au beau fixe comme nous l’avons vu plus haut. Un ancien fonctionnaire de l’Union Européenne nous a affirmé : « Il y a des démarches à l’initiative de l’ambassade de France pour faire venir des opérateurs privés qui sont venus proposer du matériel déclassé de l’armée française. Les Burkinabè ont refusé mais d’autres pays de la région ont accepté. Il y avait déjà sous Roch Marc Christian Kaboré des militaires qui souhaitaient ne plus avoir affaire aux Français ». Et selon lui « Il y avait une fierté plus prononcé du côté des Burkinabè de part l’héritage de Sankara ». Quant à Alpha Barry, c’est une « une idée fausse » de penser que la France aurait pu empêcher le Burkina d’acheter des armes[16].
Mais il a fallu au Burkina pour se fournir en armes, signer des accords ce coopération avec la Russie, la Turquie et la Chine. Des pays qui ne figurent par parmi ses alliés. Un nouvel indice d’un approvisionnement difficile voire d’une insuffisance d’aide de la France ? Le gouvernement issu du premier coup d’Etat militaire du colonel Paul-Henri Damiba, n’était pas non plus en rupture avec la France. Il s’est même livré à une pitoyable tentative de réhabilitation de Blaise Compaoré. Mais il n’a guère eu le temps de véritablement déployer sa politique
Depuis les approvisionnements se sont poursuivis. Pour la première fois le budget de la défense nationale est supérieur à celui de l’éducation. Le pouvoir issu du coup d’Etat d’Ibrahim Traoré s’est lancé dans de grandes campagnes de communication, images à l’appui, pour montrer son souci de pourvoir résolument l’armée en matériel de combat, ce que ne faisaient pas les gouvernements précédents, qui pourtant avaient lancé le mouvement comme nous l’avons vu.
Il a d’ailleurs demandé à la France de l’aider à armer les VDP (Volontaires pour la défense de la Patrie), près de 90000 aujourd’hui qui participent à la guerre, en armes de combat. La France a officiellement refusé cette fois. Il s’attendait très certainement à un refus. Mais cela lui permettait de démontrer, aux yeux de la population, le manque de bonne volonté de la France.
La politique française en la matière est bien connue. La France se refuse officiellement à livrer des armes à des milices ou aux armées impliquées dans des exactions. Les VDP (volontaires pour la défense de la patrie) se voulaient pourtant en rupture avec la résurgence des koglweogo, « gardiens de la brousse », ancestraux censés lutter pour la défense de l’environnement, ou dozos, chasseurs traditionnels, dont les exactions se multipliaient. Leur création fait suite à une proposition de Pierre Ouedraogo, ancien secrétaire général de CDR pendant la Révolution et soutenue par Ousseini Ouedraogo, lui aussi ancien compagnon de Thomas Sankara, nommé ministre de la sécurité du gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré en juin 2021.
Ces hommes en armes étaient recrutés initialement dans leur région, pour leur connaissance du terrain. La politique a depuis changé puisqu’il existe des VDP à vocation nationale désormais. Tous sont censés être encadrés et formés par l’armée, certains d’entre eux devant à l’avenir y être intégrés. De temps en temps la presse nationale laisse cependant passer des informations sur des procès contre des VDP pour vol ou comportement violent. Plusieurs rapports de Human Rights Watch[17] ont été publiés suite à des enquêtes, accusant l’armée et les VDP de massacres. Soulignons que cette association a aussi publié des rapports sur des massacres perpétrés par les groupes terroristes.
On en compte officiellement près de 90000, alors que l’armée ne compterait environ 50000 hommes. Dans un rapport récent, International Crisis Group, souligne le risque que ces milices ne soient pas suffisamment encadrées. Une crainte que des experts burkinabè avaient exprimé lors du lancement des recrutements, mais le débat n’avait alors pas vraiment eu lieu à l’époque. Leurs voix se sont tues désormais, car toute critique du régime est désormais impossible sous peine d’être enlevé et de disparaître. Aujourd’hui, les proches des personnes enlevées restent désespérément sans nouvelle.
La France clame ne pas vouloir fournir des armes à des gouvernements maltraitant des populations. Une politique à géométrie variable, elle qui est un gros fournisseur à l’Arabie Saoudite. S’il est difficile de prouver que la France ait pu bloquer des exportations d’armes au Burkina cela reste cependant une hypothèse qu’on ne peut écarter a priori. La France aurait-elle pu faire mieux en l’absence d’une coopération étroite et sincère avec les autorités locales et de moyens disponibles plus importants ? N’a-t-elle pas surtout voulu plutôt conforter aux yeux du monde son statut de grande puissance ? L’échec est patent. Elle aurait beau jeu d’expliquer que son départ n’a guère améliorer la situation. Mais il semble bien qu’elle préfère faire profile bas et réorienter sa politique africaine vers d’autres pays.
Ce qui est sûr c’est que depuis, le Burkina a considérablement augmenté son armement. Pour autant, les attaques du JNIM (groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), n’ont jamais été aussi nombreuses. Et de plus en plus contre des garnisons militaires, leur permettant de récupérer des quantités d’armes abandonnées par l’armée burkinabè.
Bruno Jaffré
[1] Voir https://www.oxfamfrance.org/inegalites-mondiales/pourquoi-la-politique-sahelienne-de-la-france-est-un-echec/
[2] Raphaël Granvaud, De l’huile sur le feu: La France et la guerre contre le terrorisme en Afrique, Lux, 17 mai 2024, 392 p.
[3] Voir https://blogs.mediapart.fr/bruno-jaffre/blog/311015/il-y-un-le-peuple-du-burkina-se-debarrassait-de-blaise-compaore
[4] Voir https://blogs.mediapart.fr/bruno-jaffre/blog/120416/accueil-du-president-burkinabe-en-france-quelques-commentaires-1
[5] « European countries, especially France, were key players in the establishment of the G5 in 2017, and at the time promised substantial economic and military support. It hasn’t worked out that way, says Sy, who says the G5 has has “zero” impact. “The G5 Sahel is not effective at all. It’s really difficult to mount a joint military force. And all the promises made by Europe until now have not been kept. The promised guns, the tanks – until now, zero. My personal feeling is that the G5 cannot succeed because we cannot trust Europeans with our personal safety. It’s first and foremost our issue and we are doing what we can but it’s complicated » source https://mg.co.za/article/2019-06-04-00-i-question-frances-motives-says-burkina-fasos-defence-minister/
[6] https://www.rfi.fr/fr/afrique/20190925-kabore-problemes-sahel-assemblee-onu
7 https://docs.un.org/fr/S/2021/442
[8] https://factuel.afp.com/larmee-francaise-installe-un-camp-militaire-djibo-au-burkina-les-autorites-des-deux-pays-dementent
[9] https://lefaso.net/spip.php?article114895
[10] Voir Depuis un certain temps, il ressort de façon récurrente que des es aéronefs non identifiés survolent nos bases et zones d’opération. Aussi, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance que, désormais, des instructions ont été données aux unités déployées pour qu’ils soient considérés comme ennemis et traités comme tel. Par conséquent, nous vous prions de vouloir bien nous informer 48 heures à l’avance de tout déplacement de vos aéronefs dans ces zones et en coordination avec l’armée de l’Air et l’État-major général des armées.
[11] voir https://www.facebook.com/share/1DLjnSC1Ts/
[12] Voir notamment https://www.bbc.com/afrique/articles/c3rpw8n0zvxo et https://www.liberation.fr/international/afrique/burkina-faso-ibrahim-traore-super-heros-virtuel-et-autocrate-bien-reel-2025051
[13] https://www.vie-publique.fr/recherche?search_api_fulltext=rapport+au+parlement+sur+les+exportation+d%27armement+de+la+France
[14] Voir https://lefaso.net/spip.php?article124497
[15] Voir https://www.africaintelligence.fr/afrique-ouest/2024/03/07/agents-de-la-dgse-detenus–un-avion-d-attaque-bresilien-au-coeur-des-intrigues,110188202-eve
[16] Nous devions faire un autre entretien, mais il a du changer ses numéros, les militaires ayant récupéré chez les opérateurs les puces des numéros de plusieurs personnes qu’ils recherchaient.
[17] Le dernier en date est à https://www.hrw.org/fr/news/2025/05/12/burkina-faso-larmee-dirige-des-massacres-ethniques, mais d’autres rapports sont disponibles à https://www.hrw.org/fr/news?keyword=&country%5B%5D=9460&created= .
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