
Par RC (Presse Océan)
En réaction aux déclarations de ministres et du préfet dans les médias et sur les réseaux sociaux, le maire démissionnaire de Saint-Brevin, Yannick Morez, remet quelques points sur les « i ».
Les échanges, mercredi, entre Yannick Morez et les membres de la commission des lois du Sénat puis la première ministre Élisabeth Borne promettent d’être virulents. Le maire démissionnaire de Saint-Brevin-les-Pins n’a pas attendu ces rencontres officielles pour redire sa vérité quant aux raisons qui le poussent à abréger son mandat et quitter sa commune.
« Non, Madame la Ministre, l’État ne s’est pas tenu à mes côtés »
Dans un communiqué publié ce samedi 13 mai, Yannick Morez (DVD) répond ainsi à Dominique Faure. Jeudi, la ministre déléguée chargée des collectivités territoriales déclarait sur Twitter que la préfecture avait proposé au maire une réévaluation de sa protection
. Faux
, tacle l’élu brévinois, la préfecture n’a rien proposé.
Après l’attaque perpétrée contre son domicile, le maire a demandé le déploiement d’une protection renforcée
pour les protéger, lui et sa famille. Le sous-préfet m’a répondu le 13 avril
, citant différentes mesures (ndlr : rondes régulières aux abords de son domicile, inscription au logiciel de gendarmerie pour permettre une intervention immédiate, sécurisation lors des manifestations) et m’indiquant qu’une évaluation des risques allait être menée. Après relance, il m’a été répondu par le sous-préfet le 28 avril, veille de la dernière manifestation, que cette évaluation des risques était toujours en cours. Elle l’est encore.
Non, Madame la Ministre, l’État ne s’est pas tenu à mes côtés
, insiste Yannick Morez qui en veut aussi pour preuve le refus d’interdire la dernière manifestation des opposants au déménagement du centre d’accueil pour demandeurs d’asile à Saint-Brevin, malgré sa demande et ce, alors même que son domicile avait été incendié et que sur les trois personnes nommées sur la déclaration d’organisation de manifestation, deux n’habitent même pas Saint-Brevin, et les trois sont connus pour leurs liens avec des partis/groupuscules d’extrême droite.
Parole libérée
Dans ce communiqué, Yannick Morez répond également à certaines déclarations du préfet Fabrice Rigoulet-Roze dans la presse. Exemple : Le préfet, ancien et nouveau, m’a appelé peu souvent. Je l’ai eu le jour de l’incendie et le lendemain de l’envoi de ma lettre de démission (à ma demande).
En conclusion, Yannick Morez remarque que sa démission semble avoir libéré la parole. J’espère que, grâce à elle, les élus locaux seront mieux protégés et accompagnés à l’avenir.
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