Dans le Morbihan, les syndicats ont voté contre le projet de carte scolaire du secondaire, la semaine dernière. Mais ce lundi, les services de l’Éducation nationale ont présenté – et entériné – une copie inchangée.
Il y a une semaine, l’intersyndicale des professeurs avait voté contre le projet de carte scolaire du second degré dans le Morbihan. Un vote symbolique, sans effet sur les suppressions et créations de postes proposées par les chefs d’établissement pour la rentrée 2025. Ce lundi 24 mars 2025, lors d’une autre rencontre avec les représentants de la CGT, FO, et du SNES-FSU, la direction départementale des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) a confirmé sa feuille de route : « dix suppressions en globalité, alors qu’on avait fait une proposition avec douze créations de postes, précise Fabrice Rabat, cosecrétaire SNES-FSU du Morbihan. La DSDEN n’en a gardé que quatre : éducation musicale à Ploërmel, physique chimie au lycée Franklin-Roosevelt, à Auray, et lettres modernes et maths au collège Marcel-Pagnol, à Plouay ».
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Les négociateurs de l’intersyndicale dénoncent le peu de mouvement observé sur les postes d’enseignants. « C’est lié à la frilosité de chefs d’établissements qui ne veulent pas ouvrir des postes au mouvement – alors que ce serait possible, souligne Fabrice Rabat. C’est un recrutement local dissimulé pour garder les professeurs qu’on veut ».
Autre cause pointée par Benjamin Schoeman, du syndicat Sud : « La part d’heures supplémentaires a augmenté, d’où des suppressions de postes. Et aujourd’hui, le mouvement est bloqué ». Les chefs d’établissements peuvent imposer jusqu’à 2 h supplémentaires hebdomadaires, mais les enseignants peuvent en accepter plus. « Le peu de postes ouverts bloque la mobilité de certains collègues entrants dans l’académie, qui ont peut-être eu, avant ça, une affectation en ZEP », regrette Joëlle Chocteau de FO. Comme ces professeurs en sciences économiques et sociales, « entrants sur l’académie, qui vont devenir TZR (remplaçants) en attendant un poste », déplore Gaïd Le Goff, du SNES-FSU.
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