Au sein de QBO et de la Ville, le mouvement social engagé par la CFDT ne concerne plus seulement le service de la petite enfance. Ce vendredi 4 avril, à 13 h une centaine d’agents issus de différents services se sont rassemblés devant la mairie pour demander une revalorisation des salaires.
Par Olivier SCAGLIA.
« Nous dénonçons la position de la collectivité qui refuse de revaloriser le Rifseep*, même quand elle peut obtenir deux tiers de son financement dans le cas du bonus attractivité », explique Élodie Henriot, secrétaire de la section CFDT des territoriaux de Quimper. Derrière elle, sur la pause méridienne de ce vendredi 4 avril, une centaine de personnes de nouveau rassemblées sous les fenêtres de la mairie, place Saint-Corentin à Quimper.
Une grande majorité d’agents rattachés au service petite enfance de la collectivité. Mais pas seulement : des personnels issus d’autres services ont rejoint le mouvement social engagé le 17 mars pour demander une revalorisation des salaires, à travers le dispositif de régime indemnitaire. « La collectivité reste sur ses positions », observe le syndicat dont le mouvement cherche aujourd’hui visiblement à faire tache d’huile.
« La reconnaissance par les mots ne suffit pas »
Les professionnelles de la petite enfance se sont mobilisées les 17, 21 mars et 1er avril pour réclamer l’application du bonus attractivité. Ce dispositif permet à la collectivité de revaloriser le régime ces personnels de 100 € tout en obtenant 66 % d’aide de la Cnaf. Mais la collectivité refuse toujours de l’appliquer et de négocier », redit Élodie Henriot. « Or elle nous avait dit dès 2021 qu’il y aurait une discussion sur le sujet, devant être actée en groupe de travail au 1er janvier 2025 ».
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« La reconnaissance par les mots ne suffit pas », a déclaré la représentante syndicale, faisant référence à une lettre d’information saluant aussi l’investissement des agents de la petite enfance, adressée à chacun d’entre eux par la maire et présidente de QBO, après la mobilisation du 17 mars.
« Des mesures volontaristes »
Sur la revalorisation du régime, la collectivité répond en deux arguments : « Elles ne sont pas compensées intégralement par la Caf. Et la compensation, prévue par l’actuelle convention d’objectifs et de gestion, prend fin en 2027. Après cette date, une diminution ou un arrêt de l’aide est plus que probable au regard du contexte budgétaire et financier de l’État ». Second point avancé : « Le bonus attractivité ne concerne pas personnels techniques de la petite enfance. Nous ne pouvons pas mettre en œuvre une mesure inéquitable, et dont le coût important alors même que l’État réduit fortement les moyens d’action des collectivités ».
QBO rappelle également que « les mesures volontaristes de la collectivité pour améliorer les conditions d’accueil et de travail des agents se sont traduites entre 2020 et 2025, par en augmentation de près de 30 % du budget dédié à la masse salariale, passant de 6 M€ en 2020 à 7,30 M€ en 2025 (budget prévisionnel) ».
« Nous allons travailler en bureau syndical et déciderons de la suite que nous donnons au mouvement courant mai », indique la CFDT.
* Régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel.
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