Dans un communiqué, le président de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), Pascal Olivard, a fait savoir son inquiétude quant aux conséquences de la loi immigration sur le rayonnement international de l’université.
À l’instar d’autres collègues présidents d’université ou directeurs d’écoles supérieures, Pascal Olivard, président de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), a, lui aussi, choisi de partager son inquiétude quant aux conséquences de la loi immigration sur l’accès à l’enseignement supérieur pour les étudiants étrangers. Dans un communiqué relayé ce mercredi 20 décembre, le président de l’UBO explique avoir alerté les députés et les sénateurs du territoire quant aux répercussions d’un tel texte sur le modèle universitaire français. Sans succès : « Malheureusement, comme nous le craignions, l’Assemblée nationale a adopté un projet de loi qui s’attaque directement aux valeurs d’universalisme, d’ouverture, d’accueil et de libre et féconde circulation des savoirs sur lesquelles se fonde l’université française », déplore Pascal Olivard.
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« Je veux rester fier de présider une université ouverte sur le monde »
Le président de l’UBO s’attarde particulièrement sur la décision d’instaurer des mesures spécifiques pour les étrangers demandeurs d’un titre de séjour étudiant. « Ouverte sur le monde et engagée, l‘Université de Bretagne occidentale accueille aujourd’hui plus de 2500 étudiantes et étudiants internationaux pour lesquels elle n’applique pas de frais d‘inscription différenciés. L’instauration d’une caution de retour ou d’une limitation des aides sociales et l’application généralisée d’une majoration de droits d’inscription pour les étudiants et étudiants extracommunautaires ne feront qu’accentuer la précarité financière de nos étudiantes et étudiants internationaux et entraver la stratégie et la dynamique d’accueil et de rayonnement international de nos universités, regrette Pascal Olivard. Ce sont autant d’entraves à la production et la diffusion des valeurs et savoirs académiques au-delà de nos frontières qui amèneront au repli de l’université française sur elle-même. Je veux pouvoir rester fier de présider une université ouverte sur le monde, accueillante et attractive et ne peux donc que m‘opposer farouchement à la promulgation de ce projet de loi. »
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