Par Aurélie DUPUY
Par arrêté de la préfecture du Morbihan, l’usine Soleval (groupe Akiolis) de Pontivy (Morbihan) a été mise en demeure d’agir face à des constats de rejets aqueux qui arrivaient en station d’épuration avec des charges polluantes trop élevées. Des anomalies toutefois sans « aucun impact pour la population », assure l’entreprise.
L’usine Soleval (groupe Akiolis), spécialisée dans la valorisation de matières animales issues de l’élevage située au Sourn (Morbihan), dans le prolongement de la zone d’activité de Pontivy sud, a récemment investi dans un laveur d’air afin d’éviter, entre autres, les nuisances olfactives.
Pour autant, les travaux entrepris par l’entreprise avaient deux volets : l’air et l’eau. Sur l’air, nous sommes en passe de réussir notre pari. Nous n’avons eu que quatre signalements depuis le début de l’année
, glisse Sophie Grégoire, en charge de la communication. Concernant l’eau, nous avons un peu de retard sur le calendrier annoncé.
Ce qui explique que la préfecture du Morbihan ait pris, le 8 août 2023, un arrêté qui met en demeure l’usine de se conformer aux dernières prescriptions de l’autorisation d’exploiter, dans un délai de trois mois. Soleval joue la transparence : Je ne pense pas que nous allons faire de recours contre cet arrêté. Parce qu’il n’est pas illogique. Des travaux qui étaient programmés en 2022 ne sont pas mis en place, ça ne veut pas dire que rien n’a été fait.
Dépassements de charge polluante dans l’eau à traiter
Sophie Grégoire étaye : L’eau qui sort de l’usine avec une charge polluante est directement traitée en station d’épuration. Or, on a parfois dépassé les normes de rejet établies par convention entre l’usine et la station. Il y a eu des pics, mais sans impact pour la population. L’eau chargée est comme l’eau des égouts, elle est traitée à la station.
Pour que les charges polluantes ne dépassent plus les normes, un programme de pré-traitement est déjà arrêté, mais il doit être maîtrisé. Il implique moins de consommation d’eau, ce qui fait que la charge polluante est plus concentrée. Ce n’est facile.
L’usine a aussi subi du retard d’acheminement de matériel après la crise sanitaire pour mettre en place son plan. Il faut qu’on ait les outils et qu’on sache les faire fonctionner », résume Sophie Grégoire.
Qui assure aussi que Soleval fait tout pour
être dans les normes d’ici au 8 novembre. Et ajoute : La station d’épuration n’est jamais arrivée à saturation. L’usine n’a pas mis en danger son fonctionnement.
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