Le sujet de la réforme s’invite au congrès départemental de Loire-Atlantique des retraités de la CGT (OF.fr-3 /02/23)

La CGT compte près de 3 000 adhérents retraités à travers les rangs de ses douze unions locales en Loire-Atlantique.

Pour leur 14e congrès départemental, à Châteaubriant, la contestation de la réforme des retraites a occupé les débats des retraités de la CGT qui ont élu un nouveau secrétaire.

Après deux jours d’échanges au cœur de la Halle de Béré à Châteaubriant, le quatorzième congrès départemental de l’Union syndicale des retraités CGT de Loire-Atlantique s’achève sur l’élection d’un nouveau secrétaire, et a forcément été marqué par une actualité qui tourne autour de la réforme des retraites.

Un minimum retraite à 1 500 €

Ce n’est pas le seul sujet que les 152 délégués locaux ou professionnels ont abordé, mais les retraités de la CGT44, désormais emmenés par leur nouveau secrétaire départemental, Francis Aubarbier, ont tenu à souligner qu’ils étaient pleinement engagés dans le mouvement d’opposition, rappelant leur présence massive dans les cortèges des manifestants qui ont défilé ces derniers jours.

« On a du monde dans la rue, car les gens se rendent compte que le gouvernement leur ment : le leurre de la pension minimal à 1 200 € s’adresse seulement à des personnes qui auront des carrières complètes, pénalisant les plus précaires et les femmes, car l’allongement du nombre d’annuités à travailler fait qu’il n’y aura plus aucune carrière complète chez ces publics », appuie Francis Aubarbier.

Francis Aubarbier est le nouveau secrétaire départemental de l’Union syndicale des retraités CGT de Loire-Atlantique. Il succède à Yves Weber.

Élu pour trois ans, cet ancien salarié des Chantiers de l’Atlantique, qui a adhéré à la CGT en 1968, remplace Yves Weber, qui achève le mandat qui lui a été confié depuis 2020 et le congrès de Couëron.

Un changement à la tête de l’USR 44 qui ne changera rien aux revendications de leurs 3 000 adhérents, sur les questions de pouvoir d’achat notamment. « Sur le minimum retraite, on maintient que son montant devrait être de 1 500 €. Et encore, dans les faits, on voit bien que c’est insuffisant pour pouvoir se payer une pension en Ehpad à 1800 ou 2 000 €. Ce sont des charges que les retraités ont peur de faire peser sur leurs proches et qui les angoissent énormément », confirme Yves Weber.

Maintenir les services publics

Des retraités syndiqués qui sont également remontés face à la disparition de nombreux services publics de proximité, dont ils soulignent que les seniors sont les premiers à pâtir. « Ne serait-ce que par manque de moyens de transport collectifs, par exemple dans les zones rurales, ce qui limite d’emblée l’accès aux autres services », poursuit Francis Aubarbier. Qui ajoute immédiatement à la liste noire qu’il dresse, la fermeture des bureaux de postes, des guichets de gares ou des cabinets médicaux à travers les territoires ruraux « Et c’est pareil avec les trésoreries publiques ou les services sociaux. Des difficultés supplémentaires au quotidien pour les retraités qui n’ont plus d’interlocuteurs. Tout est redirigé vers des plateformes téléphoniques ou sur Internet. Une catastrophe pour nous, car on sait qu’il y a beaucoup d’illectronisme chez les anciens et tout le monde n’a pas les moyens de s’équiper. Les espaces France services ne peuvent pas tout remplacer. En plus de la réforme des retraites, on compte poursuivre nos actions sur ces sujets. »

Stéphane PERRIER

source: https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/chateaubriant-44110/le-sujet-de-la-reforme-s-invite-au-congres-departemental-des-retraites-de-la-cgt-22d25740-a3d1-11ed-a69f-2485525f016c

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