L’économie russe résiste mieux que prévu (celle de l’UE moins bien), selon le FMI. ( H&S – 27/07/22 ) 

De quoi donner du grain à moudre à ceux qui disent que les sanctions occidentales contre la Russie pénalisent davantage l’Europe que la Russie. Selon le Fonds monétaire international (FMI) l’économie russe devrait, cette année en tout cas, être moins touchée que prévu par les sanctions alors qu’en revanche, les pays européens souffrent plus que prévu. La prévision antérieure était de l’ordre de 20% et au plus cela sera de 6%. Je dois dire que malgré ces avis autorisés, nos médias témoignent de la plus invraisemblables des confiances dans les dires pourtant délirants du chef ukrainien et de son groupe réduit d’un Etat en totale faillite malgré les sommes énormes déversées (au profit de qui?). Il est vrai que l’exemple vient de haut et le discours de Macron au Cameroun témoigne de jusqu’où peut aller l’arrogance des chefs d’État occidentaux face à ceux qu’ils considèrent comme leurs éternels subordonnés, les pays africains. (note de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)

L’économie russe devrait, cette année, être moins pénalisée par les sanctions internationales que ce qui était attendu, a souligné mardi le FMI, précisant que les pays européens, en revanche, en souffrent plus que prévu. 

Le marché du travail russe résiste

En effet, alors qu’il tablait en avril sur une chute de 8,5% du produit intérieur brut (PIB) russe en 2022, le FMI ne prévoit plus qu’un recul de 6%. « L’économie russe devrait s’être contractée moins que prévu au deuxième trimestre, les exportations de pétrole brut et de produits non énergétiques se maintenant mieux qu’attendu », explique le Fonds monétaire international. Et d’ajouter :

« De plus, la demande intérieure fait également preuve d’une certaine résilience grâce à la maîtrise de l’effet des sanctions sur le secteur financier intérieur et à un affaiblissement du marché du travail plus faible que prévu ».

L’effet des sanctions est davantage attendu l’an prochain puisque le FMI anticipe une récession de l’économie russe de 3,5%, soit 1,2 point de moins que ses prévisions précédentes.

Hausse des prix de l’énergie

En revanche, précise le FMI, « les effets de la guerre sur les principales économies européennes ont été plus négatifs que prévu », puisque les prévisions de croissance économique pour 2022 ont en effet été abaissées pour l’Allemagne (-0,9 point à 1,2%), la France (-0,6 point à 2,3%) ou encore l’Espagne (-0,8 point à 4,0%).

Ces conséquences plus fortes sont dues à « la hausse des prix de l’énergie ainsi qu’à la baisse de confiance des consommateurs et au ralentissement de l’activité manufacturière résultant de perturbations persistantes de la chaîne d’approvisionnement et de la hausse des coûts des matières premières », détaille le FMI.

Et une cessation complète des exportations de gaz russe réduirait « nettement » la croissance dans la zone euro en 2022 et 2023. Cela forcerait en effet les pays européens à mettre en place un rationnement de l’énergie, touchant les secteurs industriels majeurs.

Quant à l’Ukraine, elle pourrait voir son PIB s’écrouler de 45% en 2022 selon les prévisions de la Banque mondiale de juin. La semaine dernière, la banque centrale d’Ukraine a annoncé la dévaluation de 25% de la monnaie nationale, la hryvnia, face au dollar pour tenter de redonner de la compétitivité aux exportations.

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Nouvelles sanctions britanniques

Le Royaume-Uni a annoncé mardi cibler le ministre russe de la Justice et des oligarques russes aux importants intérêts financiers sur son sol, dans le cadre d’une nouvelle vague de sanctions en représailles à l’invasion de l’Ukraine par Moscou. Parmi la quarantaine de personnes visées figurent le ministre russe de la Justice Konstantin Tchouïtchenko et son adjoint Oleg Sviridenko, accusés « de renforcer leur pouvoir pour réprimer la liberté d’expression des Russes », détaille la diplomatie britannique dans un communiqué. Outre 29 gouverneurs régionaux de Russie, Londres a étendu ses sanctions à Vitali Khotsenko et Vladislav Kouznetsov, nommés par Moscou à des postes à responsabilités dans les régions ukrainiennes séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk.

Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le Royaume-Uni a sanctionné plus de 1.100 individus et 120 entreprises en raison de leurs liens avec le président russe Vladimir Poutine. Les nouvelles sanctions annoncées mardi (gels d’avoirs et interdiction de séjour sur le sol britannique) visent aussi deux neveux d’un oligarque russe proche du Kremlin. L’un d’eux, Sarvar Ismaïlov, est un ancien administrateur du club de football anglais d’Everton. Londres ajoute avoir sanctionné des Syriens « responsables d’avoir recruté des mercenaires pour combattre dans la guerre de la Russie en Ukraine » ou « soutenant le régime syrien » de Bachar al-Assad, grand allié de Moscou qui intervient depuis 2015 en Syrie. L’Union européenne avait annoncé la semaine dernière avoir sanctionné dix ressortissants syriens et deux sociétés privées de sécurité pour leur implication dans le recrutement de mercenaires syriens et palestiniens envoyés combattre en Ukraine pour le compte de la Russie.

(avec AFP)

Source : L’économie russe résiste mieux que prévu (celle de l’UE moins bien), selon le FMI | Histoire et société (histoireetsociete.com)

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