Jugdeep Harvinder, candidate du Nouveau Front populaire a emporté le plus de suffrages au premier tour des élections législatives 2024 dans la circonscription de Douarnenez – Pont-l’Abbé (Finistère). Logement, pêche, environnement… À l’aube du second tour, elle répond aux questions de la rédaction.
Arrivée en tête du premier tour des élections législatives, Jugdeep Harvinder, candidate du Nouveau Front populaire dans la 7e circonscription du Finistère, répond aux questions de la rédaction d’Ouest-France.
La pêche cornouaillaise vit des crises successives et son modèle économique arrive à bout de souffle. Que proposez-vous pour l’avenir de la filière ?
La filière fait face à de multiples crises : le coût du carburant, les conséquences du Brexit et la concurrence des importations déloyales ne respectant pas nos normes sociales et environnementales. Je suis pour un ministère de la Mer au service des représentants du monde maritime. Avec « l’Atelier des lois », je porte un projet d’écriture de la loi en co-construction avec toutes les composantes de la filière, pour garantir une pêche durable protectrice des Hommes et de la ressource.
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La circonscription est riche de nombreux espaces naturels sensibles. Ces derniers font parfois l’objet de tensions : tourisme, lithium… Quelles seront vos propositions pour la protection de ces environnements ?
Le territoire est très marqué par sa maritimité, mais aussi ses zones agricoles, naturelles et les zones humides. La problématique de la qualité de l’eau est un enjeu de premier plan. Elle se pose autant pour les pollutions liées au projet d’extraction de lithium que par l’impact industriel urbain et agricole sur l’eau potable. Ce n’est pas aux particuliers de payer la pollution générée par l’agrochimie : pollueur-payeur. Ces espaces et ressources sont notre bien commun et doivent être protégés.
À Douarnenez, comme dans le Cap-Sizun et le Pays bigouden, le marché du logement est en grande tension. Comment comptez vous travailler le sujet ?
L’accès au logement digne est un droit. Je défendrai un logement à l’année à la ville comme à la campagne pour dynamiser les services publics et les commerces de proximité. Il faut un encadrement renforcé des loyers et des prix du foncier. Pour rééquilibrer l’offre de location de tourisme et résidentielle, je défends la remise à plat des inégalités fiscales. Je soutiens également une relance du logement social accessible et porte la revalorisation des APL. Enfin, pour les urgences, des places d’hébergement.
Si vous deviez défendre tout particulièrement une mesure ou une proposition de loi de votre programme, laquelle choisiriez-vous ?
Il est urgent de contenir l’effondrement du pouvoir d’achat. Le blocage des prix des biens de première nécessité pour l’alimentation, l’énergie et le carburant permet de retrouver du souffle. Cela implique le contrôle des marges sur les superprofits pour contrer les hausses injustifiées. Les revenus devront être indexés sur l’inflation. Pas de hausse d’impôts pour les classes moyennes (ni pour 90 % de la population), c’est une mesure de justice sociale.
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