
Coup de tonnerre dans la circonscription de Concarneau-Quimperlé. Ce lundi 1er juillet au soir, Sébastien Miossec, le candidat PS qui était arrivé troisième au premier tour des législatives, a annoncé qu’il se retirait. Dimanche prochain, il y aura donc duel entre le député sortant Erwan Balanant (MoDem-Majorité présidentielle) et Christian Perez (RN).
Ça aurait pu être une quadrangulaire. Ce sera finalement un duel. Après Thomas Le Bon (LFI-Nouveau Front populaire) qui avait annoncé son désistement dès dimanche soir, après le résultat du premier tour des législatives dans la circonscription de Concarneau-Quimperlé, ce lundi 1er juillet, c’est l’autre candidat de gauche, Sébastien Miossec (PS), qui a jeté l’éponge.
Arrivé troisième, le maire de Riec-sur-Bélon et président de Quimperlé communauté a préféré de pas prendre le risque de voir le RN et Christian Perez l’emporter lors d’une triangulaire incertaine. Dimanche prochain, le second tour se résumera donc à un duel entre le candidat d’extrême droite et le député sortant, Erwan Balanant (MoDem-Majorité présidentielle), arrivé deuxième dimanche.
« J’ai décidé de retirer ma candidature »
« Après avoir annoncé le maintien de ma candidature au soir du 30 juin, j’ai finalement décidé, ce lundi, de la retirer, a ainsi communiqué Sébastien Miossec. Comme partout en France, le front républicain doit fonctionner et nous devons faire le nécessaire pour éviter l’accession de tout député RN supplémentaire à l’Assemblée nationale ».
Dimanche soir en effet, additionnant ses voix à celles de Thomas Le Bon, il indiquait que « fort de cette légitimité, (il portait) désormais la responsabilité de représenter l’ensemble de la gauche au second tour ». Et d’assurer alors : « Nous devançons le candidat du RN (…) et le candidat de la droite macroniste Erwan Balanant », considérant ce dernier « en incapacité de l’emporter ».
« On ne joue pas avec la République »
Une position pas vraiment du goût du député sortant, ce lundi matin, très remonté contre le candidat PS. « On ne joue pas avec la République, lançait-il. Moi, à la place de Sébastien Miossec, je me serais désisté (…). Je ne comprends pas son attitude ». Et de sermonner : « Les gens qui refusent de se désister font une connerie ».
Finalement, c’est un communiqué publié en début d’après-midi par Thomas Le Bon qui a fait la différence. « L’ensemble des partis partenaires de l’accord (du Nouveau Front Populaire) ont établi un principe clair : le candidat arrivé en troisième position doit retirer sa candidature, écrivait-il. (…) Il faut faire preuve de responsabilité. Un seul candidat doit rassembler les voix du camp républicain au second tour. Jouer le jeu d’une triangulaire, c’est jouer avec le feu. L’heure n’est pas à prendre des risques mais à éviter le pire ». Un appel clair à ce que Sébastien Miossec se retire.
« Beaucoup d’amertume »
Un coup de grâce, pour ce dernier. « C’est avec beaucoup d’amertume que j’ai pris connaissance du refus de la part du candidat du Nouveau Front populaire de soutenir ma candidature, regrette-t-il, justifiant son retrait. Il porte donc la responsabilité de l’absence de candidat de gauche au second tour ».
Thomas Le Bon lui renvoie la balle, assurant que c’est « la candidature dissidente de Sébastien Miossec », qui « a porté un rude coup aux espoirs placés dans l’union. Elle a de fait disqualifié la gauche du second tour ».
Sébastien Miossec invite « les directions politiques des partis de gauche » à retenir « cet enseignement pour l’avenir ». Thomas Le Bon ne dit pas autre chose : « La division à gauche doit cesser ». Mais les plaies ouvertes risquent d’être longues à se refermer.
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