Partout en France, les centres sociaux se sont mobilisés pour dénoncer le manque de moyens mis à leur disposition pour fonctionner. Trois rassemblements se sont organisés en Bretagne et environ 250 personnes ont manifesté à Brest (Finistère), ce mercredi 31 janvier 2024.
Par Emma GEORGES.
Au milieu de la place de la Liberté, ce mercredi 31 janvier 2024, à Brest (Finistère), environ 250 personnes, salariés et bénévoles de centres sociaux, se sont rassemblées pour manifester. En Bretagne, où l’on dénombre 83 centres sociaux, l’appel national à la mobilisation a été suivi à Rennes, Auray et Brest. « L’objectif aujourd’hui est de faire prendre conscience de nos difficultés », explique Jacques Guillerm, trésorier de la fédération bretonne des centres sociaux.
Au sein de toutes les structures, la problématique est la même : elles manquent de moyens. Alors que les charges augmentent, les subventions stagnent ou diminuent. « Les centres sociaux sont étranglés financièrement », assure Jacques Guillerm. Si la fédération bretonne « a conscience des difficultés des collectivités », elle espère avec cette forte mobilisation que « l’État prenne conscience de la crise sociale », souligne Ronan Perot, délégué de la fédération.
« On a besoin d’être aidés »
Ce manque de moyens oblige les salariés et bénévoles des structures à constituer des dossiers pour obtenir des aides, « mais ça prend un temps fou. On a d’autres choses à faire que de la paperasse », affirme Armelle Menand, bénévole au centre social des Abeilles, à Quimper. Une perte de temps pour les structures, « au détriment d’autres projets », ajoute Jacques Guillerm.
Réunis pendant quatre heures, les bénévoles et salariés espèrent que cette mobilisation interpellera les élus locaux et nationaux. « On est à un moment où on a besoin d’être aidés mais c’est le moment où on est le plus délaissés », soutient Daniel Ferrenbach, bénévole à la Maison pour tous d’Ergué-Armel, à Quimper. Une manière de rappeler l’aspect « essentiel » de ces structures pour la population : « Ceux qui payent les pots cassés, ce sont les plus démunis », conclut Philippe Levallois, bénévole au centre social des Abeilles.
URL de cet article: https://lherminerouge.fr/les-centres-sociaux-sont-etrangles-financierement-a-brest-environ-250-personnes-ont-manifeste-of-fr-31-01-24/