« Les équipes fatiguent » : débrayage aux Genêts d’or à Briec (LT.fr-3/03/25)

Une quarantaine de salariés des Genêts d’Or se sont rassemblés devant le centre social du Pays Glazik à Briec, ce lundi 3 mars 2025. (Le Télégramme/Olivier Scaglia)

Une quarantaine de salariés des Genêts d’or ont débrayé, ce lundi 3 mars 2025 en début d’après-midi et se sont rassemblés place de Ruthin. Ils dénoncent un « malaise croissant ». La direction rappelle ne pas avoir réduit la masse salariale malgré un « contexte tendu ».

Par Olivier SCAGLIA.

« Si on veut assurer une prise en charge sécurisée des personnes accompagnées, il faut aussi que les salariés soient sécurisés ». Tout juste 14 h, ce lundi 3 mars sur la place de Ruthin à Briec. Une quarantaine de salariés de l’Esat et du foyer de l’association des Genêts d’or implantés dans la commune, mais venus aussi de Morlaix sont rassemblés devant les portes du centre social du Pays Glazik. « Nous avons organisé ce débrayage à la demande des salariés du foyer de vie Pierre-Dantec », assure Erwann Brochard, 42 ans, aide-soignant et délégué syndical CGT. « Nous le faisons à cet endroit pour rendre public un malaise croissant ». Des représentants syndicaux de Sud se sont également joints au rassemblement. Sous le soleil méridien, les prises de paroles se succèdent. Toutes rapportent des conditions de travail considérées comme dégradées et dénoncent un état de fatigue des équipes.

Journées à forte amplitude

« L’utilisation des journées de travail de douze heures en plus de celles déjà planifiées et en raison du manque de remplaçants impacte l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, tout en augmentant les risques », expose en premier lieu Erwann Brochard. « Les temps de repos inférieurs à onze heures entre deux services sont normalement exceptionnels. On voit bien qu’ils sont intégrés dans les plannings. La compensation financière existante ne règle pas la question de la fatigue accumulée par les salariés », précise-t-il en dénonçant les limites de l’auto-remplacement. Deux autres mouvements sociaux sont programmés en mars et mai.

Pas de réduction de la masse salariale

« Nous sommes sur des postures syndicales. Nous n’avons pas réduit les effectifs. L’auto-remplacement existe depuis toujours et il n’y a pas eu d’économies réalisées sur la masse salariale malgré un contexte tendu », répond Yannick Arzel directeur général des Genêt d’Or*. « Paradoxalement, nous n’avons jamais autant sollicité les salariés sur les organisations du temps de travail. La difficulté, c’est que certains sont pour la semaine de quatre jours, donc avec des amplitudes horaires plus longues ; d’autres non. L’équation pour satisfaire tout le monde est complexe ». Le directeur général des Genêts d’or d’ajouter : « Malgré un budget prévisionnel accusant un déficit de 2 M€, nous ne prévoyons la suppression d’aucun poste. Nous essayons de maintenir un accompagnement de qualité et savons bien que les conditions de travail des salariés doivent, pour cela, être bonnes. »

1 500 ETP, 46 sites dans le Finistère.

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Source: https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper-29000/les-equipes-fatiguent-debrayage-aux-genets-dor-a-briec-6771203.php

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