
Le quatrième port français connaît une journée difficile ce jeudi 9 février. Pas de mouvements de navire ni de déchargements après le préavis déposé par Force ouvrière, opposé à la réforme des retraites.
À l’appel du syndicat Force ouvrière, la moitié des 36 officiers et sous-officiers du Grand port maritime Nantes – Saint-Nazaire sont en grève illimitée depuis ce jeudi 9 février 2023. Leur rôle principal est d’assurer la sécurité des navires, la police des plans d’eau et la surveillance des matières dangereuses.
La pénibilité du travail « pas prise en compte »
« Dans le cadre de la réforme des retraites, nous voulons insister sur la pénibilité de notre travail, précise un officier. Elle n’est pas prise en compte alors qu’on monte à bord de navires chargés de produits dangereux, qu’on est en contact direct avec des usagers parfois mécontents, tout en travaillant de nuit. »
30 000 emplois dépendent de la capitainerie
L’ensemble de la chaîne logistique portuaire est perturbé alors qu’environ 30 000 emplois dépendent, directement ou indirectement, de la capitainerie. Concrètement, les navires à quai ne reçoivent pas les consignes et ne peuvent pas travailler. On compte 2 500 escales de bateau chaque année sur les quais de Loire.
Les officiers et sous-officiers du port tiennent 24 heures sur 24 deux postes au terminal pétrolier de Donges, deux à Saint-Nazaire et un à Nantes.
La situation est pour l’instant bloquée. Le secrétaire national FO attend les réponses du ministère de la Transition écologique. Le mouvement national touche aussi les ports de Marseille, Calais, Dunkerque.
Thierry HAMEAU