L’assemblée générale des salariés de la raffinerie TotalEnergies a décidé de prolonger d’une semaine la grève reconductible engagée le 5 mars, contre le projet de réforme des retraites. Aucun produit pétrolier ne sort de l’usine de l’Estuaire de la Loire.
L’intersyndicale CGT-CFDT-FO de l’usine TotalEnergies de Donges, près de Saint-Nazaire, annonce que les salariés ont décidé, ce vendredi 10 mars, en assemblée générale, la poursuite de la grève « au moins jusqu’au jeudi 16 mars à 21 h, selon les mêmes modalités. »
Cela signifie que plus aucun carburant ne pourra sortir de la raffinerie, « que cela soit par pipeline, camion ou bateau », comme c’est le cas depuis le début de l’action lancée le mardi 7 mars à 5 h. Depuis cette date, comme c’est l’usage ici, la grève est revotée massivement à main levée, trois fois par jour, à chaque prise de quart (5 h, 13 h et 21 h) par les équipes postées en 3 X 8. Sans elles, la 2e raffinerie Total de France ne peut rien produire. D’autant plus que cette usine géante de l’Estuaire de la Loire subit, depuis la semaine passée, une panne de transformateurs électriques…
« Grave problème démocratique »
L’intersyndicale explique la poursuite du mouvement : « Les mobilisations massives dans tous les secteurs professionnels du privé et du public reçoivent le soutien constant de la population. Pourtant le gouvernement reste silencieux. Cette absence de réponse constitue un grave problème démocratique et conduira immanquablement à une situation explosive dont le président de la République portera l’entière responsabilité. »
Hier, des camions-citernes remplis d’essence continuaient pourtant à sortir des dépôts de Saint-Nazaire (appartenant à l’État) ou de Vern-sur-Seiche, près de Rennes (appartenant à Total). Mais ce carburant vient des cuves, dont les réserves ne sont pas extensives…
François CHRETIEN
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