L’usine Nutréa, à Languidic, c’est fini. Le site spécialisé dans l’alimentation animale a fermé ses portes ce vendredi 28 février 2025. 39 salariés sont concernés.
Les grilles du site de Nutréa, usine spécialisée dans l’alimentation animale à Languidic, et filiale du groupe Eureden, se sont définitivement fermées vendredi 28 février 2025, après des décennies d’activité. Une première vague de licenciements avait été effectuée en octobre 2024. Pour rappel, les groupes Terrena et Eureden, co-actionnaires, s’étaient séparés le 1er janvier 2024 : Terrena a repris les sites de Landemont (Maine-et-Loire) et de Louvigné-du-désert (Ille-et-Vilaine). Eureden est devenu actionnaire à 100 % des sites Nutréa (*).
C’est un énorme gâchis d’avoir fermé ce site.
Le groupe Eureden explique cette fermeture par « la baisse continue et structurelle de la production animale depuis plusieurs années : les exploitations ne sont pas reprises, certains agriculteurs fabriquent leur propre alimentation. Nous sommes obligés d’adapter l’outil industriel et de revoir notre répartition ». Le siège, situé dans la zone de Baudry, n’est pas concerné.
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« Rebondir à 50 ans, ce n’est pas simple »
Vendredi matin, l’émotion était palpable sur le site de la Gare de Baud, où les 39 salariés de l’usine se sont rassemblés. « Maintenant, l’heure est à la recherche d’un nouvel emploi. À ce jour, seules quatre personnes sont réintégrées dans le groupe. Deux ont trouvé un emploi en externe. Il reste 32 hommes et une femme. La moyenne d’âge est de 49 ans, seize personnes ont plus de 55 ans, dont quatre plus de 60 ans. Rebondir à 50 ans, ce n’est pas simple », remarque Éric Froger, délégué syndical CFDT et secrétaire du CSE (Comité sociale économique) de Nutréa. « Les salariés restent sur leur faim. C’est un énorme gâchis d’avoir fermé ce site », ajoute Yvon Eveno, assistant qualité. Beaucoup évoquent l’attachement à leur travail et la qualité des relations humaines au sein de l’entreprise. « L’accompagnement des employés est notre priorité, indique le groupe Eureden. La fermeture a été annoncée en mai 2024 et tout s’est déroulé conformément aux plans établis avec les partenaires sociaux. Un PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi, NDLR) a été mis en place ».
Concernant l’avenir du site, le maire de Languidic, Laurent Duval, indique que l’heure est désormais à la recherche de porteurs de projets. « On espère accueillir une nouvelle activité sur le site. L’avantage est qu’il est complètement artificialisé et accessible de la voie ferrée ».
(*) Languidic (deux usines), Plouagat et Plouisy (Côtes-d’Armor), Cléden-Poher et Carhaix (Finistère).
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