La colère des taxis face à la réforme des tarifs ne faiblit pas. Selon les professionnels, les premières conséquences sont déjà visibles, une opération tractage a eu lieu ce vendredi à Brest.
Par Gabrielle GILLOT.
La colère des taxis face à la réforme des transports sanitaire se poursuit. Limitation du choix du transporteur, transport groupé avec jusqu’à huit patients : autant de mesures qui risquent de fragiliser l’accès aux soins pour les malades, notamment les plus précaires, selon les professionnels. Anne-Sophie Querrien, secrétaire de la Fnat 29 (Fédération nationale des artisans du taxi) et taxi spécialisé dans le transport médical, tire la sonnette d’alarme : « Certains patients renoncent déjà à se soigner car cela coûte trop cher ». Ce vendredi 6 décembre, les taxis en colère distribuent des tracts devant l’hôpital de la Cavale-Blanche, à Brest, pour sensibiliser les usagers. Cette mobilisation pourrait se prolonger dans les semaines à venir.
Des patients abandonnés
David Petton, conseiller technique de la Fnat 29, partage cette inquiétude : « Cette réforme nous pousse à des conditions de travail inacceptables et inhumaines ». Les professionnels redoutent une dégradation du service et une hausse des abandons de soins. Selon lui, ces nouvelles mesures entraîneront également des conséquences économiques graves : « Nos tarifs seront bien au-dessus du seuil de rentabilité, ce qui forcera des licenciements et, à terme, des fermetures d’entreprises ».
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