L’intersyndicale se prépare à mettre Saint-Brieuc à l’arrêt le 7 mars. ( LT.fr – 28/02/23 )

L’intersyndicale départementale Solidaires (CFE-CGC, FSU, CGT, FO, CFDT, UNSA, CFTC) réunie au local de la FSU ce 28 février.
L’intersyndicale départementale Solidaires (CFE-CGC, FSU, CGT, FO, CFDT, UNSA, CFTC) réunie au local de la FSU ce 28 février. (Le Télégramme/Ewen Bazin)

Réunis en intersyndicale, ce 28 février, les représentants des différentes organisations représentatives des Côtes-d’Armor se préparent à durcir la mobilisation face « à la surdité du gouvernement ».

L’acte 2 de la mobilisation contre la réforme des retraites se prépare, à Saint-Brieuc. « Nous nous préparons à passer à l’étape supérieure pour ce mouvement qui a débuté au mois de janvier », présente Olivier Debretagne, secrétaire départemental de la FSU 22, ce 28 février. Face à un gouvernement qui « n’entend pas la colère de la rue », les syndicats professionnels aspirent à mettre le pays à l’arrêt, dès ce mardi 7 mars. À Saint-Brieuc, la manifestation aura lieu à 14 h, au départ de la place de la Liberté.

« Nous comptons faire la démonstration de la force des travailleurs » soulignent plusieurs représentants syndicaux, qui observent avec le sourire les dernières enquêtes d’opinions. Selon un sondage IFOP du 22 février dernier, 67 % des Français estimeraient justifié le mouvement de blocage du 7 mars. Pour les représentants syndicaux briochins, « l’unité d’action se maintient et se renforce », et la grève du 7 mars ne sera, cette fois, que le point de départ d’un mouvement qui pourrait être reconductible.

« Dans certains secteurs, les travailleurs se rencontrent d’ores et déjà en amont de la journée de grève pour préparer la suite », précise Matthieu Nicol, secrétaire fédéral de la CGT. Afin de favoriser la mobilisation, l’intersyndicale appelle « à tenir des AG sur les lieux de travail dès le 6 mars ou le 7 mars au matin », et prévoit déjà de multiplier les tractages devant les zones d’activités.

Une mobilisation du 7 mars… déjà reconductible à Saint-Brieuc

Si le mouvement se focalise d’abord sur la journée du 7 mars, les syndicats entendent aussi le reconduire lors du 8 mars, pour la Journée internationale des droits des femmes. « Elles sont les premières concernées, ce sont les femmes qui subiront le plus les effets de la réforme », s’indigne le représentant de la FSU. À Saint-Brieuc, les syndicats prévoient de mener une action à 16 h place de la Préfecture, avant de rejoindre en cortège la marche aux flambeaux qui quittera la place Duguesclin à 18 h. Et si l’intersyndicale prévoit de se réunir régulièrement pour décider des suites du mouvement, les représentants syndicaux entendent déjà étendre la mobilisation sur la journée du 9 mars. Des rassemblements seront ainsi prévus tous les jours, à 17 h, sur l’allée des Champs. Un point fixe sera notamment mis en place pour permettre la visibilité de la poursuite du mouvement, avec l’installation de barnums confédéraux.

« Besoin de tout le monde »

« Pour mettre le pays à l’arrêt, nous aurons besoin de tout le monde », souffle Yoann Bouguet, représentant de la CFDT dans les Côtes-d’Armor. « J’appelle même les commerçants qui le peuvent à fermer leurs rideaux ce 7 mars, même pour quelques heures ». Si le gouvernement entend aller au bout de sa réforme, les syndicats se préparent à durcir le ton.

Source : L’intersyndicale se prépare à mettre Saint-Brieuc à l’arrêt le 7 mars – Saint-Brieuc – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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