
L’assemblée Nationale a annulé, jeudi 4 mai, la vaccination obligatoire contre le Covid 19 pour les soignants et assimilés soignants. Certains ont participé, samedi 13 mai, à un nouveau rassemblement à la croisée des trams à Nantes. Amers, ils réclament réparation.
L’assemblée Nationale a annulé, jeudi 4 mai, la vaccination obligatoire contre le Covid 19 pour les soignants et assimilés soignants. « Oui, c’est un pas en avant, mais ce n’est pas une victoire, loin de là », réagit Jean-Bernard Hunault, un ambulancier privé qui a refusé dès le départ le vaccin ARN messager, qu’il qualifie toujours « d’injection expérimentale ». Alors qu’en France, plus de 54,64 millions de Français ont reçu au moins une fois une injection de vaccin et 9,55 millions en ont eu quatre doses.
À Nantes, Jean-Bernard Hunault, membre du collectif Action santé 44, a participé à la plupart des manifestations organisées, semaine après semaine, contre le passe sanitaire et la vaccination anti-Covid. Ce samedi 13 mai, un nouveau rassemblement a eu lieu à la croisée des trams à Nantes.
« Le combat ne fait que commencer », affirme-t-il, avant de réclamer réparation. Il rappelle que des soignants ont été suspendus pendant plus de 600 jours, sans salaires, sans cotisations. « Va-t-on nous indemniser de tous ces jours de souffrance ? Alors que, soutient-il, être injecté contre le Covid19 n’empêche absolument pas d’être malade et encore moins de transmettre ce virus. »
« Certains suspendus sont à la rue, d’autres se sont formés et dirigés vers d’autres métiers. D’autres ont dû batailler pour survivre et trouver un travail « alimentaire ». D’autres sont partis exercer leur profession dans des pays frontaliers. Des étudiants en soins ont arrêté leurs études », poursuit Jean-Bernard Hunault. Lui-même a vendu sa maison pour vivre en camping-car.
Au CHU de Nantes
Au CHU de Nantes, plus grand employeur public de la région, il y a eu jusqu’à 85 suspendus au plus fort de l’épidémie. Ce qui est peu pour un établissement qui emploie 12 000 personnels (médecins et internes compris). Parmi ces 85, une majorité « ont régularisé leur situation et ont pu être réintégrés au fur et à mesure. Vingt-cinq autres sont partis du CHU, la plupart en disponibilité, explique Luc Olivier Machon, directeur des ressources humaines du CHU. Peut-être demanderont-ils prochainement leur réintégration ». Enfin, il demeure huit suspendus, dont cinq soignants. « Nous les contactons, en ce moment, pour voir s’ils souhaitent revenir. »
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