L’union départementale de la CFDT du Morbihan réagit aux propos de Lysiane Métayer, députée Renaissance de la 5e circonscription (Lorient), sur la réforme des retraites. « Dire qu’il y a eu de la négociation revient à travestir la réalité. »
Dans un entretien donné à Ouest-France, Lysiane Métayer, députée Renaissance de la 5e circonscription (Lorient), exprimait sa position sur le projet de réforme des retraites, qu’elle soutient.
L’élue affirmait, notamment, que « tous les points de pénibilité demandés par Laurent Berger (secrétaire général de la CFDT) ont été pris en compte dans ce projet de réforme. Il y a eu des concertations, des négociations. Il peut encore y avoir des aménagements. À nous, députés de porter des évolutions », indiquait-elle, laissant la porte ouverte aux syndicats pour discuter.
La CFDT n’a pas tardé à réagir, dans un communiqué, ce mercredi 25 janvier 2023, sur plusieurs points. « Le projet du gouvernement ne répond en rien aux revendications de la CFDT. Il ne prévoit pas la réintégration au sein du C2P (N.D.L.R, compte professionnel de prévention qui permet de comptabiliser des droits en termes de pénibilité) des facteurs exclus en 2017 (manutention manuelle de charge, postures pénibles, vibrations mécaniques et agents chimiques dangereux), quand bien même ces facteurs d’expositions sont responsables de 9 maladies professionnelles sur 10 et responsables de nombreuses inaptitudes. Même si le projet du gouvernement prévoit quelques améliorations sur le dispositif C2P, cela reste insignifiant au regard des mauvaises conditions de travail et l’intensification du travail dans de nombreux secteurs […] ».
« Écouté, mais pas entendu »
Jean-Marc Thépaut, secrétaire général de l’UD CFDT 56, poursuit : « Dire qu’il y a eu de la négociation revient à travestir la réalité. Jamais ce gouvernement n’a ouvert une quelconque négociation, il s’est cantonné à de la concertation. Nous avons été écoutés, mais pas entendu. Nous entendons Mme la députée sur la capacité des parlementaires à faire évoluer positivement ce projet et nous lui donnons rendez-vous prochainement pour lui présenter nos arguments. »
Il rappelle que le syndicat s’oppose à cette réforme « en l’état ». « Quand vous avez une forte majorité des Français qui dénonce et rejette cette réforme, c’est qu’il y a un problème Mme la députée ! », conclut le communiqué.