Samedi 28 juin 2025, au moins 1500 personnes ont défilé dans les rues du centre-ville de Lorient pour la marche des fiertés LGBTQIA +. Soleil et sourires radieux en prime.
Par Pierre WADOUX.
Elle a réveillé, secoué le centre-ville de Lorient, envahi par la torpeur estivale, ce samedi 28 juin 2025. Une vague d’au moins 1 500 personnes pour cette nouvelle marche des fiertés. La cinquième du genre, organisée par le collectif Pride Lorient.
Avant de prendre possession des rues du centre-ville, rendez-vous sous le soleil au village éphémère des fiertés, derrière le Palais des congrès. Le point de ralliement des communautés LGBTQIA +.
« Nous attendons entre 1500 et 2 000 participants aujourd’hui, espère Nelson, président du collectif. Dans une ambiance festive et militante, malgré les derniers évènements, scandaleux, commis cette semaine par des membres de l’extrême droite (N.D.L.R., les autodafés de livres LGBT, doublés de propos homophobes et transphobes par des membres de la Digue). Ce sont toujours les mêmes. Nous avons vécu d’autres intimidations et menaces et parfois des agressions violentes. Ces mouvances, hélas, ne cessent de prendre de l’ampleur ».
Mais Nelson et tous les autres ont, ce samedi, le cœur à la fête. Elle se matérialise par un long cortège dansant au rythme des pulsations électro de DJ’s embarqués, aux côtés de drag-queens, sur deux chars qui donnent le tempo.
« Se sentir compris et soutenus »
La pride, ou marche des fiertés, a aussi pour objectif de mettre en lumière et d’exprimer les droits des personnes LGBT. « Parce qu’ils sont menacés partout dans le monde. On le vit aussi, ici à Lorient. Nous voyons du rejet notamment chez les jeunes. C’est inquiétant ».
Félix et Arnam le confirment. Ils ont 18 et 19 ans et, eux aussi, se sentent rejetés. « C’est d’autant plus important d’être ici aujourd’hui. On sait que l’on ne fera pas changer d’avis, que les agressions envers nos communautés continueront. Il y a souvent, de la maladresse chez beaucoup. Que l’on pardonne. Certains ne savent pas s’il faut nous dire « il » ou « elle ». Il suffit de nous appeler par nos prénoms, c’est tout simple. »
Arnaud et Maelys, venus de Vannes, participent aujourd’hui à leur seconde pride. « Elle est moins importante ici qu’à Nantes, mais l’ambiance est vraiment bien. » Le regard porté sur leur diversité ? « Nous sommes fiers d’en faire partie, glisse Arnaud. Mais ça n’a rien d’évident. On se fait agresser dès que l’on porte un drapeau arc-en-ciel. »
Dans le cortège, des panneaux et slogans montrent aussi la compréhension de parents sur les choix de vie de leur progéniture. « C’est important de se sentir compris et soutenus. Hélas, soupire Arnaud, tous les parents ne sont pas fiers de leurs enfants… »
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