
Les syndicats du pays de Quimperlé, déjà remontés avant la mobilisation de jeudi contre le projet de réforme des retraites, viennent d’apprendre qu’un salarié de Bigard, défendu par ses collègues, serait licencié.
« C’est le retour de la terreur chez Bigard ». Réunis ce samedi 14 janvier à Quimperlé pour préparer la grande mobilisation contre le projet de réforme des retraites, les syndicats du pays de Quimperlé ont confirmé l’information : « Le salarié menacé de licenciement va quitter l’entreprise avec ses cartons. On l’a appris en fin de semaine. Il fera ses deux mois de préavis à la maison », annonce Xavier Morvant, délégué syndical central CGT du groupe.
Un débrayage prévu ce lundi
Lundi 9 janvier, une centaine de salariés de l’entreprise Bigard avaient débrayé en soutien à ce collègue, menacé de licenciement après une altercation avec un responsable. « Il quitte l’entreprise après 10 ans de travail parce qu’il a répondu à son responsable. Il lui avait demandé comment faire son travail après une remarque… On voit que les anciennes méthodes sont de retour, ce sont des situations qu’on ne voyait plus depuis trente ans ». L’ensemble des salariés de la découpe devrait débrayer ce lundi, « en solidarité à Charly ». Les représentants syndicaux envisagent de soutenir le salarié, si celui-ci devait porter son affaire devant le conseil des prud’hommes. La semaine s’annonce brûlante, avec la mobilisation à suivre jeudi : « Dans toutes les branches, les gens sont remontés. On s’attend à une très forte mobilisation ce jeudi. Et ce n’est que le début », assurent les syndicats, qui préviennent : « Du côté de Bannalec, le service minimum et l’accueil des enfants dans les écoles ne seront pas assurés jeudi ».