Pour la journée la journée internationale de lutte pour les droits des travailleuses et travailleurs du 1er-Mai, environ 2 000 Brestois et Brestoises se sont réunis pour manifester, jeudi matin.
Par Baptiste LE ROUZIC.
La place de la Liberté, à 10 h 30, n’est occupée que par quelques centaines de personnes, à l’occasion de la manifestation du 1er-Mai 2025, à Brest. « Pas d’inquiétude, ça va venir », glisse Jacques Fauquet, un sourire des jours de fête accroché aux lèvres. L’octogénaire, habitué des manifestations, ne s’est pas trompé. Au total, ce sont plus de 2000 personnes qui ont rejoint les rangs de la mobilisation et répondu à l’appel de plusieurs syndicats et partis politiques.
« Aucun horizon ne se dessine »
Entre les drapeaux de la France Insoumise, de la CGT, FO ou encore de la Palestine, la plupart des Brestoises et Brestois présents se rejoignent autour d’une volonté commune : changer la situation politique actuelle. « Il y a beaucoup de choses à bouleverser, soupire Camille, un trentenaire au chignon tiré en arrière. Trop de mauvais dirigeants, trop de guerres. Je n’attends pas grand-chose de cette journée, mais je suis venu parce que le 1er-Mai, c’est une institution. Je suis aussi là pour voir les copains. »
Devant l’hôtel de ville, à proximité de Camille, Guimel est présent pour défendre l’art et la culture. Les baisses de subventions allouées à la culture dans l’Hérault ou en Loire-Atlantique inquiète son collectif Travailleur.ses de l’art 29. « Depuis plusieurs années, il n’y a aucun projet politique concernant la culture, explique-t-il. Il y a simplement des coupes budgétaires. Nous ne pouvons même pas amorcer le dialogue, puisqu’aucun horizon ne se dessine. Il faut construire un modèle. »
Les groupes se croisent, les sourires s’échangent, faisant preuve de respect pour la cause de l’autre.
La fête pour une paix universelle
Le cortège défile jusqu’à la place Édouard-Mazé. Vers 12 h, les manifestants continuent d’échanger, de circuler entre les stands de la CGT ou de Sud et de refaire le monde. L’utopie de certains, c’est une paix universelle. Jean Miossec, secrétaire du collectif Digemer, aidant des familles venues de l’étranger, espère un accueil digne des migrants en attendant l’arrêt de la guerre. « La situation des migrants en France est très inquiétante. J’en vois beaucoup qui souhaitent travailler, s’insérer, mais qui n’obtiennent pas de titre de séjour ».
Près de lui, plusieurs membres de l’association France Palestine Solidarité portent une bâche, où est inscrit « Stop au génocide. Pour une paix juste au Proche-Orient ». « Aujourd’hui, c’est aussi l’occasion de rappeler la situation de famine à Gaza, utilisée comme arme, les crimes de guerre de l’armée israélienne, les champs de ruines à la place des écoles, des hôpitaux, des universités, souligne Claude Léostic, présidente de l’AFPS à Brest. Il faut mettre en place des vraies sanctions. Macron et l’Union européenne doivent agir pour la justice ».
Malgré les sujets graves, sensibles ou anxiogènes, l’ensemble des manifestants gardent le sourire. Sur la place Édouard-Mazé, une fanfare accompagne les chants. Les enfants dansent, les adultes chantent. Si le 1er-Mai symbolise la journée internationale de lutte pour les droits des travailleuses et travailleurs, cette date est aussi une occasion pour les Brestois de faire la fête.
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