Plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues du Finistère, en ce jour de fête du Travail. Voici les trois faits à retenir des rassemblements organisés dans le département, ce mercredi 1er mai 2024.
Par Alain LOQUET.
Ce mercredi 1er mai 2024, neuf rassemblements étaient organisés à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs en Finistère. On fait le point sur les trois faits marquants dans le département.
Grand écart
Faire aussi bien qu’en 2023 relevait de la gageure. L’an dernier, le 1er-Mai avait été en tout point « historique ». Le front syndical face à la réforme des retraites avait précipité 51 000 personnes dans les rues du département, soit la plus grande mobilisation au XXIe siècle pour une fête du Travail.
Sans surprise, en Finistère comme ailleurs en France, le nombre de manifestants était en chute libre ce mercredi. La pointe de la péninsule bretonne a retrouvé ses standards habituels, avec quelque 3 500 manifestants de Quimperlé (120) à Morlaix (320), en passant par Landerneau (50), Pont-l’Abbé (150), Quimper (500) ou encore Brest (2 000).
Défense des droits syndicaux
S’il n’y avait pas de mot d’ordre national interprofessionnel, les syndicats ont été particulièrement offensifs sur la question de leurs droits, à Brest et Carhaix notamment.
Dans la cité du Ponant, le rassemblement est intervenu quelques jours après la révélation de la plainte pour « diffamation et injure publique à l’encontre de la police et de la gendarmerie » de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, contre Olivier Cuzon, syndicaliste brestois.
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À Carhaix, l’ « audition sous le régime de la garde à vue », en mai, d’une dizaine de personnes, dont des délégués syndicaux, a provoqué le courroux de la CGT. Elles sont soupçonnées de « séquestration » et « violence en réunion sur personne chargée d’une mission de service public » dans le cadre d’une action de défense de l’hôpital de Carhaix, qui avait eu lieu à Quimper en septembre 2023.
Dans les deux villes, les militants ont été unanimes pour dénoncer, pêle-mêle, « une répression syndicale » et « une liberté d’expression des organisations syndicales […] bafouée ».
Accrochages à Brest
La journée de mobilisations du 1er mai 2023 avait été marquée par des heurts, à Brest notamment, où des vitrines avaient été caillassées et des échauffourées avaient éclaté entre des manifestants et les forces de l’ordre.
Rebelote en queue de cortège, ce mercredi, à Brest. Une quarantaine de personnes ont renversé des poubelles et tagué des vitrines. Les policiers ont réussi à contenir les manifestants, qui ont fini par se disperser.
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