Marine Le Pen défendue par ses fidèles : l’immonde comparaison avec la « solution finale » (LI.fr-3/04/25)

Par Alexis POYARD.

Marine Le Pen. Depuis la condamnation de Marine Le Pen et de cadres du RN, ses fidèles nervis se précipitent pour défendre les condamnés, jugés et condamnés pour détournement de fonds publics. Parmi eux, on trouve bien sûr des élus et cadres du RN, dont certains usent de comparaison renouant aux origines de leur parti : les Waffen SS.

Derniers exemples en date : le dirigeant du parti dans l’Aveyron qui a osé comparer ses chefs aux victimes des crimes nazis ! Un autre s’est réjoui des menaces subies par les juges, comparés à des fascistes. Un état d’esprit courant à l’extrême droite. « Nous combattons et condamnons les hordes de voyous d’extrême droite qui sont allés menacer la juge du procès de Marine Le Pen à son domicile », a déclaré hier Jean-Luc Mélenchon, en appelant à un 1er mai « de masse et de classe, contre l’extrême droite et la guerre sociale, pour la paix ! ». Notre brève.

Une étrange victimisation

Tandis que des organisations comme LFI proposent l’inéligibilité des personnalités politiques condamnées pour corruption, et porte aussi des mesures anticorruption dans son programme municipal, l’extrême droite ment et s’installe dans la victimisation.

Contre la « justice gangrenée par l’extrême gauche », les soutiens du RN se lâchent. Ainsi, le représentant du parti dans l’Aveyron, Jean-Philippe Chartier, estime que les juges ont appliqué une « solution finale » contre Marine Le Pen, une référence directe au génocide des Juifs et Gens du Voyage par les nazis. Un parallèle qui compare Le Pen avec les 6 millions de morts de la Shoah et les juges à des nazis, d’autant plus honteux qu’il vient d’un parti fondé et encore habité par des défenseurs de cette même « Solution Finale ».

Une tendance au RN se confirme : celle de se victimiser en se comparant aux victimes des crimes nazis. En 2024, un élu régional de Besançon (Doubs), Thomas Lutz, a ainsi employé le terme « Untermensch » (« sous-homme » dans le vocabulaire nazi) en plein conseil régional. L’intéressé s’était défendu, prétendant avoir dit « qu’on nous traite comme des untermensch », sur une banale histoire de micro coupé au conseil régional.

En réaction, le maire de Rodez (Aveyron) a saisi le Procureur de la République. De quoi ralentir la carrière locale de Chartier, ancien candidat aux législatives et candidat déclaré aux municipales ? Rien n’est moins sûr quand on voit le laxisme du RN envers ces « dérapages ».


On peut d’ailleurs saluer la fine analyse de la presse mainstream comme Le Parisien, pour qui ces propos révoltants ne sont qu’un « dérapage ». Alors qu’il s’agit d’une stratégie consciente, au moins parmi les cadres locaux lepénistes.

Les menaces contre les magistrats légitimées

Un autre cadre du RN, en Nouvelle-Calédonie-Kanaky, a volontiers approuvé les menaces subies par les magistrats ayant jugé Marine Le Pen et ses amis, les qualifiant de « saine révolte contre le fascisme gauchisant ». D’une part, s’en prendre à la Justice comme contre-pouvoir est un classique de tout processus fascisant : pourquoi s’encombrer d’un État de droit quand des petits nervis d’extrême droite sont disponibles ?

Pour aller plus loin : Condamnation de Marine Le Pen : la France insoumise rappelle ses principes face à l’hypocrisie du RN

image 11
https://x.com/FiAssemblee/status/1907009415200526338

Ensuite, la pirouette est courante au RN : retourner le qualificatif de « fasciste » contre la gauche pour la disqualifier. Parvenir à prôner la mise au pas de la Justice tout en dénonçant le « fascisme » est ainsi un trésor de contradiction.

Or quiconque lit le programme et écoute les discours du RN y verra des idées racistes, xénophobes, antisociales, autoritaires. À l’inverse, quiconque s’intéresse aux propositions des Insoumis verra l’urgence de passer à une Sixième République, sociale, antiraciste et féministe, débarrassée de la corruption et de la peste brune.

Les Insoumis n’ont d’ailleurs pas hésité à soutenir les juges menacés par les soutiens de l’extrême droite. La présidente du groupe parlementaire LFI, Mathilde Panot a ainsi dénoncé ces violences et menaces. Le message est clair : la violence contre la Justice sera toujours du côté de l’extrême droite, tandis que les Insoumis se tiendront toujours du côté de l’État de droit.

°°°

Source: https://linsoumission.fr/2025/04/03/marine-le-pen-solution-finale-aveyron/

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/marine-le-pen-defendue-par-ses-fideles-limmonde-comparaison-avec-la-solution-finale-li-fr-3-04-25/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *