Michel Julien, résistant nantais de la première heure, est décédé (OF.fr-1/05/23)

Michel Julien.

Un hommage a été rendu à Michel Julien, résistant et déporté, lors de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, dimanche 30 avril, au cimetière de la Chauvinière, à Nantes. Il est décédé lundi 24 avril.

Michel Julien aurait eu 100 ans le 25 décembre et devait être l’invité d’honneur de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, dimanche 30 avril, au cimetière de la Chauvinière, à Nantes. Mais il est décédé lundi 24 avril. Ses amis de l’Association des déportés et internés résistants, patriotes de Loire-Atlantique (Adirp 44), lui ont rendu hommage, en présence de ses enfants, Viviane et Claude, lors de la cérémonie.

« Pendant la Seconde guerre mondiale, Michel Julien n’avait pas 20 ans quand il s’est engagé dans la Résistance, relate Stéphane Marsac, président de l’Adirp, qui l’avait rencontré récemment. Il distribuait des tracts à tendance gaulliste avec ses amis, alors qu’il était peintre à la base sous-marine de Saint-Nazaire. Il rendait compte des allers et venues des sous-marins à ses responsables de réseau. Quand il a eu vent de la dénonciation de son réseau, il a décidé de fuir vers l’Angleterre avec son ami Robert Basque. »

Mais les deux amis ont été arrêtés en février 1943 à Saint-Jean-Pied-de-Port, près de la frontière espagnole. Cela fait exactement 80 ans qu’il a pris ce train et a été déporté de Compiègne au camp de Sachsenhausen, en Allemagne, le 28 avril 1943.

Libéré en mai 1945

Michel Julien a passé une partie de sa captivité dans un kommando (camp) rattaché à Ravensbrück. Libéré le 1er mai 1945, Michel Julien avait repris une vie active : d’abord vendeur, il a terminé sa carrière en tant qu’archiviste au palais de justice de Nantes.

Journée nationale du Souvenir des victimes et des héros de la déportation, dimanche 30 avril, au cimetière de la Chauvinière, à Nantes.

« C’était le dernier déporté de notre association, l’Adirp. Ces femmes et ces hommes qui, comme lui, n’acceptèrent ni la défaite de 1940, ni la collaboration, ni la présence des nazis, restent des exemples, poursuit Stéphane Marsac. Nous nous devons de perpétuer leur mémoire auprès des générations futures. Ces combats menés par ces résistants demeurent et font le ciment de l’Histoire de notre pays. Notre association continuera et veillera à perpétuer ce souvenir. »

Roberte JOURDON

Source: https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/michel-julien-resistant-nantais-de-la-premiere-heure-est-decede-e50d58c6-e843-11ed-8951-a0a763d6eab9

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