Une centaine de personnes se sont réunies devant l’école élémentaire Yves-de-Kerguélen, à Briec (Finistère), mardi 4 mars 2025.
Fin février 2025, les services de l’Éducation nationale du Finistère ont présenté la carte scolaire des écoles publiques pour la rentrée 2025. Sur la liste des fermetures envisagées, figure l’école élémentaire Yves-de-Kerguélen. L’école comptait 225 élèves à la rentrée 2024, répartis en dix classes, sept en monolingue et trois en bilingue.
Un poste en monolingue serait supprimé. La rentrée 2025 fait en effet entrevoir une baisse démographique avec 140 à 150 écoliers inscrits dans cette filière. Soit en moyenne, entre 20 et 22 élèves par classe. « Les chiffres ne plaident pas pour nous », concède un membre de l’équipe enseignante.
Trois fermetures en cinq ans
Pour protester contre la fermeture annoncée, des parents, des élèves et des membres de l’équipe enseignante se sont réunis devant l’école ce mardi 4 mars. « C’est un rassemblement spontané après que la directrice nous a informés qu’il y aura sans doute une classe en moins à la rentrée prochaine », indique Florian Nicolas, un des quatorze représentants des parents d’élèves au conseil d’école.
« C’est la troisième fois en cinq ans qu’on nous ferme une classe, constate-t-il. Ça commence à faire beaucoup… D’autant qu’il y a aussi eu une fermeture en maternelle pendant ce laps de temps ».
Les parents craignent que la qualité de l’enseignement et de l’encadrement en pâtisse car, « mécaniquement, une fermeture de classe, ça veut dire davantage d’élèves dans celles qui restent et donc moins de temps pour l’enseignant à accorder à chaque élève ».
La carte scolaire n’est pas encore définitive. Elle le sera après une ultime réunion qui aura lieu vendredi 7 mars. Y a-t-il encore un espoir pour l’école élémentaire ? « On nous a prévenus qu’il y a peu de chances. Aujourd’hui, on a l’impression que la réflexion s’arrête aux coûts, au détriment de la qualité de l’enseignement.
« Ce n’est pas une question d’arithmétique »
Le maire, Thomas Férec et l’adjointe en charge de l’éducation, Valérie Zarader, ont apporté leur soutien à la mobilisation. « Une évidence » pour le maire pour qui une nouvelle fermeture de classe serait « un mauvais signal ». L’argument de la baisse de nombre d’écoliers ? « Ce n’est pas qu’une question d’arithmétique », répond l’élu. La priorité est « la qualité de l’enseignement dans l’intérêt des enfants ».
« Nous allons tout faire pour que cette classe soit maintenue, insiste Valérie Zarader. Nous avons multiplié les échanges avec les services de l’Éducation nationale, nous avons reçu une bonne écoute. Nous restons mobilisés ».
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