Mardi 22 avril 2025, le collectif citoyen Dzàgauche a organisé une nouvelle réunion publique pour préparer la campagne des élections municipales. Plusieurs participants ont fait part de leurs inquiétudes quant à la décision des socialistes et communistes de prendre leur distance.
Par Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.
Si le sujet n’était qu’un des sept points à l’ordre du jour, il a tout de même accaparé une bonne partie des échanges. Mardi 22 avril 2025, le collectif citoyen Dzàgauche, formé en vue des élections municipales 2026 à Douarnenez (Finistère), a organisé, à la salle Paul-Éluard, une deuxième réunion publique destinée à poser les jalons de la campagne électorale qui se dessine. Une soixantaine de personnes étaient présentes.
« Choqués par ces attaques »
En préambule, Françoise Pencalet, élue d’opposition non encartée au conseil municipal, et Jean Cathala, membre des Écologistes, sont revenus sur la récente décision des sections locales du Parti socialiste (PS) et du Parti communiste français (PCF) de faire alliance. Alliance qui officialise une prise de distance avec le collectif et le projet de celui-ci de constituer une liste « unitaire, citoyenne et écologiste de gauche ».
« C’est vrai, il y a eu quelques frottements au départ. Mais il était ensuite clairement apparu que les membres des partis politiques étaient les bienvenus pour participer aux échanges et apporter leurs contributions tout en affichant leur appartenance », a rappelé Jean Cathala.
Ce dernier s’est ensuite ému des propos de Jean-Pierre Demaimay (PCF) et Jean-Yves Coignec (PS) tenus dans nos colonnes, le 15 avril, au sujet des divergences des deux partis avec Dzàgauche. « Nous avons été choqués par un certain nombre d’attaques, dont certaines paraissaient personnelles », a souligné Jean Cathala, pointant également des « déformations de la dynamique à l’œuvre dans le collectif ».
Face à cette situation, « notre souhait est de tenir la ligne que nous nous étions fixée : garder le collectif à l’écart des problématiques nationales », a insisté l’écologiste, en référence aux tensions qui déchirent depuis plusieurs mois le Nouveau front populaire.
« Aller les voir et discuter »
« L’union est indispensable. Sans elle, nous aurons des difficultés à l’emporter, a ajouté Françoise Pencalet. Il faut rester sur cette dynamique. Nous continuons de travailler, d’être ouverts le plus possible et d’échanger, autant que faire se peut, avec les militants du PC et du PS. Nous ne devons pas enterrer ce projet de liste unitaire. »
Alors que les animateurs de la réunion étaient passés aux autres points à l’ordre du jour, plusieurs personnes dans le public ont remis le débat sur le tapis. Certains n’ont pas caché leur incompréhension face à la décision des socialistes et communistes.
Selon Françoise Pencalet, qui a « échangé longuement avec un militant du PCF », les désaccords porteraient sur la forme mais aussi sur le fond. « Ils considèrent que la gauche seule ne gagnera pas. Et qu’à ce titre, il faut s’ouvrir à l’électorat du centre et de la droite », a indiqué l’élue, avant de rappeler les fondements « ancrés à gauche » du collectif et la détermination d’apporter des « réponses de gauche » à des problématiques comme le logement, la santé ou l’alimentation. « Nous nous adressons à toutes les personnes qui sont prêtes à aller dans ce sens, à adhérer à notre raison d’être. »
« Peut-on faire quelque chose pour que le PC et le PS viennent avec nous ? On ne peut pas rester comme ça ! » , s’est alarmée une dame. « À chacun d’entre nous d’aller les voir et de discuter pour savoir ce qui coince et s’il est possible de trouver un terrain d’entente pour permettre de nous réunir à nouveau », a suggéré Françoise Pencalet.
« On ne se satisfait pas de cette situation, a appuyé, de son côté, Jean-Louis Griveau, membre du mouvement Ensemble !. Il faudra qu’on leur fasse entendre que cette liste unitaire répond à une attente de l’électorat de gauche. »
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