Vice-présidente du conseil régional de Bretagne, la communiste Delphine Alexandre annonce, ce vendredi 27 juin 2025, son soutien à la socialiste Gaëlle Le Stradic, candidate à la mairie de Lorient (Morbihan), par ailleurs vice-présidente à la Région.
Par Nadine BOURSIER.
« J’apporte mon soutien à Gaëlle Le Stradic. Pour autant, Lorient en commun n’est pas un adversaire. » Sur un fil, la communiste Delphine Alexandre, conseillère municipale d’opposition au sein du groupe Lorient en commun et vice-présidente à la Région en charge de la santé et de l’eau, tente d’avoir une parole d’ « apaisement et de sérénité ».
Elle veut œuvrer en faveur d’une fusion des deux équipes qui se constituent à gauche en vue des municipales 2026 : Lorient Ensemble, porté par la socialiste Gaëlle Le Stradic, déclarée candidate à la mairie de Lorient, et Lorient en commun, qui réunit différentes composantes de la gauche (écologistes, UDB, PCF…) pour bâtir un programme et désigner une tête de liste et pour lequel le député écologiste Damien Girard s’est déjà porté candidat.
La boussole de Delphine Alexandre ? « L’intérêt commun ». Et « faire en sorte que le mandat de Fabrice Loher ne soit qu’une parenthèse, pour que la ville repasse à gauche. » Au passage, elle l’égratigne sur « ses priorités budgétaires incertaines avec un endettement massif, une politique sécuritaire ostentatoire inefficace, des investissements spectaculaires mais déconnectés des urgences sociales… »
Une méthode de travail
Investie politiquement à gauche depuis 2014, Delphine Alexandre, orthophoniste de 54 ans, a travaillé à la fois avec Gaëlle Le Stradic (elles sont toutes deux vice-présidentes à la Région) et Damien Girard. « J’ai de l’estime et du respect pour le travail de Damien, notamment comme député. Mais pour moi, qui trop embrasse mal étreint. La gauche lorientaise ne peut être incarnée par un seul homme. »
Gaëlle Le Stradic représente, pour elle, « une offre différente à gauche. Je la choisis pour son socle de valeurs mais aussi la méthode. Son mode de gouvernance sera différent de celui de Fabrice Loher, autocentré, opaque, avec peu de concertation et de confiance en son équipe, et de celui de Lorient en commun, qui souhaite aller vers une concertation vaste mais manque de clarté. Gaëlle Le Stradic incarne le point d’équilibre. Elle est sérieuse, intègre et elle a une ligne claire. »
Qui, politiquement, s’inscrit dans un « Ni Macron, ni Mélenchon ». « J’ai plus d’affinité avec LFI que Gaëlle, mais Mélenchon est capable du pire comme du meilleur », confie Delphine Alexandre.
Ce soutien est un choix personnel. Pas celui de la section locale du Parti communiste français, dans lequel elle apparaît isolée depuis son entrée à la Région en 2021. Les communistes lorientais, courtisés par LFI, engagés dans le processus de l’association Lorient en commun, pourraient ainsi se retrouver sur trois listes différentes…
« La gauche a perdu en 2020 car nous étions divisés. Unie, elle l’emporte sur toutes les élections à Lorient. Je pense qu’il y aura un appel à la responsabilité. Ça peut se construire dès maintenant. »
Et si ce n’est pas au premier tour, ce sera dans l’entre-deux tours, esquisse la communiste. Et s’il n’y en avait pas (si une liste obtient plus de 50 % des suffrages au premier tour, elle l’emporte) ?
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