Pour sa première rentrée de député, Pierre-Yves Cadalen (LFI/NFP) fait le point sur les sujets chauds de la rentrée. Il se montre aussi catégorique concernant les prochaines municipales : ce n’est pas le moment d’en parler.
Entretien réalisé par Mickaël LOUEDEC .
Pour sa première rentrée de député, Pierre-Yves Cadalen (LFI) fait le point sur les sujets chauds de la rentrée. Il se montre aussi catégorique concernant les prochaines municipales : ce n’est pas le moment d’en parler.
Comment vivez-vous cette rentrée politique, dans le contexte très particulier de nouveau Premier ministre ?
Emmanuel Macron se comporte comme un autocrate. Plusieurs personnalités de droite ont même signifié que Lucie Castets (représentant le Nouveau Front Populaire) aurait dû être nommée Première ministre, pour prendre acte des résultats des législatives. La question de la responsabilité politique d’Emmanuel Macron se pose, il est l’organisateur du désordre. C’est la quatrième force politique qui est choisie pour former un gouvernement, avec l’appui des Macronistes, qui viennent de perdre !
Quelles vont être vos priorités de député ?
Nous allons censurer ce gouvernement Barnier, car ce choix ne répond pas aux exigences démocratiques. J’entends également porter le sujet de la Paix, puisque je siège à la commission des affaires étrangères. Localement, j’ai aussi commencé à prendre à bras-le-corps la question de l’hôpital public. Ça va des conditions de travail des soignants à la question de l’accès aux soins. Il faut vraiment mettre l’accent sur le service public de santé. (Ndlr, député de Brest-centre, Pierre-Yves Cadalen siégera au conseil de surveillance de l’hôpital.)
Il y a d’autres thématiques que vous souhaitez porter ?
Il y a le sommet des Nations Unies sur l’Océan en 2025. Je serai présent, je vais travailler à présenter des propositions. Il y a aussi la question écologique. Je suis, par exemple, pour l’annulation de la dette paysanne, en contrepartie de transformations écologiques. Globalement, j’entends aussi être du côté des luttes sociales, des grèves. Il faut que les gens n’hésitent pas à me contacter, pour avoir l’appui du député…
Historiquement, les députés Brestois siégeaient dans la commission Défense. Pourquoi avoir rompu avec cette tradition ?
La politique internationale commande la politique de Défense. C’est important de le rappeler. Après, on fait vite des traditions… Le député est libre de choisir sa commission.
Certaines personnalités politiques posent leurs jalons pour la municipale de 2026 à Brest. Et vous ? Où en est votre réflexion ?
Actuellement, ce n’est pas du tout le sujet. Parler d’autre chose que de la situation actuelle, le faire publiquement, c’est minorer ce qui est en train de se passer. Je ne veux pas donner l’impression d’un intérêt plus grand pour les trajectoires personnelles. Le sujet actuel, c’est la refonte de nos institutions démocratiques.
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