
Les syndicats de la Semitan ont organisé un comité d’accueil, ce vendredi, à l’occasion de la cérémonie des vœux de l’entreprise. Ils réclament une hausse des salaires dans un contexte financier « extrêmement contraint ».
Les organisations syndicales de la Semitan sont bien au rendez-vous. CFDT, CGT, FO, Sud solidaires… Toutes installées bien avant l’aurore devant le centre technique et d’exploitation de Saint-Herblain, où se déroulait la cérémonie des vœux de l’entreprise, vendredi matin. Les représentants du personnel du réseau de transport en commun de l’agglomération nantaise avaient prévu d’exprimer leur mécontentement auprès des élus. Ils ont pu échanger avec Pascal Bolo, leur président, puis Johanna Rolland, plus brièvement, à l’arrivée de la maire de Nantes et présidente de Nantes métropole (Ndlr : des discussions ont également eu lieu avec Johanna Rolland et Bertrand Affilé, vice-président de la métropole chargé des déplacements, après la cérémonie).
L’entreprise estime son surcoût énergétique entre 20 et 25 millions d’euros
La rencontre se déroule en pleines négociations salariales, dans le cadre des NAO. La direction a proposé une revalorisation du point de 3,4 %. Insuffisant pour les salariés qui souhaitent un effort à la hauteur de l’inflation. 6 % ? Nous n’avons pas le budget, répond Olivier Le Grontec, directeur général de la Semitan. Nous faisons des efforts pour financer l’évolution de la masse salariale mais nous évoluons dans un contexte financier extrêmement contraint.
Un contexte plombé par la crise énergétique. On prévoit un surcoût de 20 à 25 millions d’euros en 2023, confirme Olivier Le Grontec. Nous ne pouvons pas le financer seul. Des discussions sont en cours avec la métropole.
Le 1er janvier 2024, la Semitan rejoindra le groupement d’achat d’énergies de Nantes métropole, pour négocier la fourniture de gaz à des prix plus compétitifs. Mais avant cela, le réseau n’échappera probablement pas à une hausse des tarifs, comme l’expliquait Presse Océan dans ses éditions du 20 janvier.
Au rang des bonnes nouvelles, chacun se félicite de l’augmentation de la fréquentation : 138 millions de voyages en 2022. C’est dix millions de moins qu’avant le Covid, en 2019, mais autant qu’en 2017. Le recours au télétravail ou au mode de déplacement doux explique sans doute le différentiel. Mais on prend le bon chemin
, estime Olivier Le Grontec qui note que la Semitan a gagné 6 000 abonnés depuis septembre
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Nouvelles rames en service à l’automne
Ces derniers verront les tramways nouvelle génération en 2023. 61 rames sont commandées à Alstom, pour remplacer une partie du parc vieillissant. Quatorze premières seront livrées au printemps pour une mise en service, au fil de l’eau, prévue à l’automne. Longues de 46 mètres, ces rames permettront le transport de 300 voyageurs contre 250 actuellement.
Rémi CERTAIN (Presse Océan)