
Par Agathe HAREL
Une vingtaine de personnes, dont des militants antifascistes et le député insoumis Andy Kerbrat, étaient présentes devant le commissariat de Nantes, dimanche 18 juin au matin, en soutien aux gardés à vue, interpellés la veille lors d’une manifestation tendue. Ils pointent des « abus » dans l’usage de la force.
Une vingtaine de militants s’étaient rassemblés, ce dimanche 18 juin, en fin de matinée, devant le commissariat de Nantes « en soutien aux camarades gardés à vue ». Six personnes avaient été interpellées la veille, devant le miroir d’eau, lors d’une manifestation contre l’extrême-droite, qui était vite montée en tension. Les forces de l’ordre avaient fait usage de bombes lacrymogènes et chargé les manifestants, après « avoir reçu des projectiles », justifiait la police. Un motif que contestent les manifestants, pour qui « les interpellations ont été réalisées sans raison, avec un usage de la force disproportionnée. Et tout ça à proximité d’enfants ».
Lire aussi : La tension est montée d’un coup lors d’une manifestation antifasciste à Nantes
Le préfet et la Défenseure des droits bientôt saisis
Ce matin-là, des représentants de la Maison du peuple et la Ligue des droits de l’Homme étaient rassemblés, tout comme Andy Kerbrat, député La France insoumise de la 2e circonscription de Loire-Atlantique. « Je suis là à cause des faits que l’on m’a rapportés », explique-t-il. L’élu, qui n’était pas présent la veille lors de la manifestation en question, affirme son intention, avec la députée insoumise Ségolène Amiot, de saisir formellement le préfet et la Défenseure des droits. « Le préfet m’assure toujours de la proportionnalité dans la doctrine du maintien de l’ordre. À première vue, cette proportionnalité n’a pas été respectée. »
Dimanche soir, le parquet informait que « plusieurs des gardes à vue » avaient été prolongées.
URL de cet article: https://lherminerouge.fr/nantes-apres-une-manifestation-tendue-militants-et-elus-attendent-des-comptes-of-fr-18-06-23/