Par Rémi CERTAIN (Presse Océan)
Près de 15 000 personnes sont attendues pour la pride organisée ce samedi 10 juin à Nantes, dans un contexte marqué par la montée en flèche des attaques contre les sites LGBT (lesbien, gay, bi, trans) en France.
« La Pride s’annonce belle.
» Violette Cordaro et toute l’équipe de Nosig, le centre lesbien, gay, bi, trans, queer, intersexe et + (LGBTQI + ) de Nantes, attendent pas moins de 15 000 participants et dix chars
à la Marche des fiertés, samedi 10 juin à Nantes. L’an dernier, nous étions 12 000 au départ et 15 000 à l’arrivée. Ce qui en fait une des plus grandes prides de France
, énonce la présidente.
Les attaques et intimidations « ne nous feront pas taire »
Cette année, la marée arc-en-ciel s’élancera à 14 h du cours Saint-André où sera implanté le village de la tolérance autour d’une quinzaine d’associations, membres de Nosig ou partenaires. Un lieu où trouver une oreille attentive et des réponses, que l’on ait 7 ou 77 ans
, décrit Violette Cordaro dont le centre se rapproche, par exemple, de GreyPride dans l’objectif d’épauler les seniors de la métropole en mettant à leur disposition des logements partagés ou en formant les personnels des maisons de retraite.
Pour cette pride XXL, les organisateurs mobilisent environ 200 bénévoles. Ils musclent également le service sécurité de la manifestation en doublant les effectifs de professionnels, qui passent de trente personnes à plus de soixante. Cela fait des mois que l’on prépare l’événement en lien avec la préfecture, la mairie, la police nationale et municipale, la sécurité civile, les pompiers, la Tan…
La Marche mais également l’ensemble des sites de la soirée officielle, qui verra des spectacles queers animer une dizaine d’établissements du centre-ville et qui se terminera par un show de sommités
de l’univers drag au Warehouse, seront sous surveillance.
On renforce la sécurité parce qu’on attend beaucoup de participants mais aussi parce que ces derniers mois, les attaques contre les lieux LGBT se multiplient. On voit avec la bombe lancée dans le centre de Tours le 22 mai que la haine et la folie n’ont pas de limite
, déplore Violette Cordaro. À Nantes aussi, les agressions et injures homophobes se durcissent et se banalisent. Les nouveaux locaux de Nosig, inaugurés en avril sur l’île de Nantes, en ont déjà fait les frais tout comme le rainbow flag installé sur le théâtre Graslin.
Mais cela ne nous fera pas taire. Au contraire, prévient Violette Cordaro. Samedi dernier, nous avons repeint les marches de la fierté. Le 18 juin, nous proposerons une lecture de contes pour enfants dans le cadre du congrès national des drag-queens qui se tient à Nantes. On continue l’offensive.
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