Par Olivier CLERO
Inquiète du nombre de navires à construire après 2025, la section CGT du site Naval Group de Lorient (Morbihan) demande que la construction des navires de lutte contre les mines prévue par la loi de programmation militaire soit réalisée à Lorient.
Le site Naval Group de Lorient (Morbihan) doit construire les six navires de lutte contre les mines prévus par la loi de programmation militaire 2024-2030 ! C’est la demande que fera sa section CGT ce mardi 12 septembre 2023 à son directeur François Demoulin à l’occasion du comité social et économique du site. Inquiété par un plan de charge en baisse après 2025 avec la fin de la construction des frégates de défense et d’interventions (FDI) commandées par les Marines française et grecque, le syndicat voit dans ces navires à construire l’assurance de maintenir du travail jusqu’en 2030.
Quels navires après 2025 ?
À l’heure actuelle, rien n’est encore acté fait savoir la direction de Naval Group qui s’est vu ajouter ces six nouveaux bâtiments à son programme belgo-néerlandais de douze chasseurs de mines, cet été. À Lorient, la CGT craint que Naval Group ne les confie au chantier Kership dont il partage la direction avec Piriou.
« Après 2025, le chantier Naval Group n’a plus de coques à construire », explique Bruno Le Nezet, secrétaire général de la CGT Naval Group de Lorient pour qui il y a une vraie inquiétude pour la pérennité de Naval Group à Lorient. « Il nous faut des bateaux à construire pour garder les compétences et le savoir-faire sur le site », répète le syndicaliste. C’était aussi le discours de la direction de Naval Group et du ministre des Armées Sébastien Lecornu lors de la mise à l’eau de la première frégate de défense et d’intervention le 7 novembre 2022.
Le site Naval Group de Lorient travaille actuellement sur les quatre premières FDI d’une série de six, dont trois sont destinées à la Marine française et trois à ses homologues grecques. La première a été mise à l’eau en 2022, la seconde le sera en octobre prochain, et deux autres sont en cours de construction de morceaux de coques. Après 2025, Naval Group prévoit la construction d’autres navires à Lorient, dont deux nouvelles frégates prévues pour l’export, mais sans aucune certitude pour la CGT. « L’organisation industrielle du site Naval Group de Lorient est toujours basée sur une mise à l’eau tous les six mois », rassure-t-on à sa direction qui travaille au remplissage de son carnet de commandes.
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