Ne vous fiez pas aux principales agences de presse occidentalespour vous dire ce qui se passerait vraiment sur la ligne de front dans l’Est de l’Ukraine; toutes ne cessent de se contredire les unes et les autres (PC du Québec-6/06/23)

Pendant que les uns disent que l’Ukraine aurait déjà commencé sa fameuse contre-offensive, qu’on ne cessait de reporter depuis des mois, et que tout irait relativement bien, d’autres, au contraire, continuent de prétendre que cette contre-offensive serait toujours en préparation.

Plus tôt ce matin, le chef d’état-major des forces armées américaines, Mark Milley insistait une fois de plus pour dire que l’Ukraine aurait déjà tout ce qu’elle aurait besoin pour commencer sa contre-offensive, tandis que d’autres, y compris des officiels au sein même du gouvernement ukrainien, affirment exactement le contraire.

En bref, tout cela demeure du n’importe quoi, tandis que du côté russe, on insiste surtout sur l’ampleur des pertes ukrainiennes; on parlerait notamment de tout près de 1,000 morts et/ou blessés dans les seules dernières 24 heures, en fait depuis hier dimanche. Plus de détails ci-joint.

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Il y a quelques semaines, alors que la ville de Bakhmut (Artyomovsk) n’était toujours pas encore totalement tombée entre les mains des forces russes, la plupart des agences occidentales, ainsi que des médias d’ici, rapportaient d’ores et déjà que cette fameuse contre-offensive avait enfin commencé et que tout semblait bien aller, en plus, jusqu’à ce qu’on finisse par dire que cela n’était finalement pas vraiment le cas et que les forces ukrainiennes continuaient en fait de perdre encore plus de terrain.

Et voilà qu’on nous répète une fois encore la même chanson, excepté que les faits, eux, restent là devant nous, têtus, et parlent d’eux-mêmes, une fois de plus.

Comme pour rajouter à la confusion ambiante, qui semble en même temps avoir été créé intentionnellement, voilà maintenant le New York Times qui, ce matin même, soit mardi le 6 juin, affirmait de son côté que les attaques ukraini0ennes, lancées depuis dimanche, ressemblaient plus à des opérations de reconnaissance contre les positions russes, qu’au réel début de la  » vraie  » contre-offensive de leur part.

Ce qui frappe, en même temps, est le fait, malgré toute l’enflure des discours répétés une fois de plus en boucle pour nous faire croire que le régime, à Kiev, serait peut-être et enfin en train de reprendre l’initiative, par rapport à toutes leurs défaites des derniers mois, qu’on parle certes d’une bonne douzaine de bataillons de l’armée ukrainienne, doublés de plusieurs dizaines de tanks, incluant probablement un certain nombre des fameux chars Léopards fournis par différents pays membres de l’OTAN, mais les autorités ukrainiennes restent incapables de pouvoir dire avec précisions combien de terrains ils auraient ainsi réussi à récupérer de manière indubitable, ni où cela se serait produit.

Les autorités ukrainiennes disent que ce silence radio est volontaire, de manière à ne pas donner par inadvertance trop d’informations aux Russes, comme si ces derniers ne savaient pas déjà ce qui seraient déjà en train de se passer sur les différentes lignes de front. Tout cela n’aide évidemment pas à rendre plus crédibles les différentes informations retransmises par les différentes agences de presse occidentales qui, de toutes les manières, n’ont pas vraiment de journalistes sur le terrain, sur ces mêmes lignes de front, Kiev ne leur permettant pas cela.

Selon les forces russes, les attaques ukrainiennes se seraient produites, depuis hier, en 5 points distincts de la ligne de front, incluant aux abords de la ville d’Adveevka, située plus au centre du Donbass, de même que non loin de la ville d’Ugledar, plus au sud, ainsi que sur la ligne de front, dans la région de Zaporijia. Aux abords de la rive orientale du Dniepr, pas très loin, cette fois, de la ville Kherson, une tentative de débarquement de forces ukrainiennes aurait aussi eu lieu, sauf que partout, toutes ces attaques auraient été repoussées, disent aussi les Russes.

Toujours selon les forces russes, tout près de 1,000 soldats ukrainiens auraient en même temps été tués ou blessés durant ces affrontements, au cours de la seule journée de dimanche et on vient juste d’apprendre que ce nombre aurait encore monté à 2,500 pour la seule journée de lundi. L’autre chose à noter est le fait que les fameux chars Léopards fournis par l’OTAN (la photo du haut, fournie par l’agence de presse américaine Getty, et reproduite plus haut, montre des soldats ukrainiens, dans un endroit non spécifié, posant devant justement un de ces tanks) étaient supposés rendre l’armée ukrainienne quasi-invincible, tout comme les fameux systèmes de défense anti-aérienne de type Patriot, qui furent également envoyées là-bas, mais qui furent ultimement détruits quand même et/ou rendus inopérants à au moins 50%, sauf que même ces tanks ne seraient finalement pas si infaillibles que cela. En fin de journée, aujourd’hui encore, on apprenait qu’au moins 8 d’entre eux auraient également été détruits, et ce, dans les seules dernières 24 heures.

Toujours selon les autorités russes, au total, depuis dimanche, au moins 207 blindés, 134 autres véhicules, cinq avions, deux hélicoptères et 48 pièces d’artillerie auraient aussi été détruits.

Tout cela tend en même temps à nous rappeler à quel point la puissance de feu et la technologie des uns et des autres peut certes jouer, jusqu’à un certain point, dans un conflit armé comme celui-là, mais n’est pas forcément, en définitive, ce qui pourra réellement faire la différence. Les États-Unis, qui avaient déjà dû apprendre la leçon, à ce propos, après la guerre au Vietnam, ne semblent clairement pas avoir finalement retenu grand chose de tout cela. C’est d’autant plus ironique, pour eux, que les Russes, en même temps, peuvent déjà compter sur une technologie qui les surpassent déjà en maints points, notamment au niveau de leurs missiles supersoniques d’autant, en plus, qu’ils ont en même temps, dans une très large mesure, déjà le contrôle des airs en même temps aussi qu’ils peuvent aussi compter sur une très nette supériorité en matière d’artillerie.

Toujours est-il que tout cela ne serait en même temps qu’une toute petite partie des problèmes que continueraient à accumuler l’armée ukrainienne, tout le long du reste de cette ligne de front qui s’étalerait en même temps sur plus de 1,000 km de longueur.

Beaucoup plus au nord, soit plus proche des villes de Krasny Liman et de Kupyansk, soit plus près d’une autre très grande ville, en fait la 2e plus importante d’Ukraine, après Kiev, soit la ville de Kharkov, les forces russes continueraient à faire d’importantes percées, tellement que ces 2 villes pourraient assez vite aussi tomber, disent les Russes.

Plus au Sud, soit à Maryinka, où la situation était déjà comparable à celle à Bakhmut (Artyomovsk), il y a plusieurs semaines, cette 3e ville pourrait tout autant tomber aussi, puisque plus de 70% du territoire de celle-ci aurait déjà été reconquis.

Les forces russes usent de beaucoup de précautions, depuis déjà plusieurs mois. Ils savent que le régime ukrainien pourrait encore essayer de jeter au front encore plus de soldats et de matériel (d’autant que l’OTAN ne cesse de dire qu’elle enverra là-bas autant d’armes et de matériel qu’il le faudra, et ce, aussi longtemps qu’il le faudra aussi; en Ukraine, la conscription est également obligatoire pour tous les adultes masculins), alors à mesure qu’elles avancent, les forces russes mettent également en place des lignes de défense très solides, capables de résister à tous les assauts que Kiev pourrait préparer. Cela ne les empêchent pas, en même temps, de continuer d’avancer, certes plus lentement, mais les Russes avancent quand même.

On voit mal, en même temps, comment Kiev, ainsi que l’OTAN, derrière eux, pourraient vraiment réussir à inverser le cours des événements de la manière dont les choses évoluent. L’armée ukrainienne peut bien envoyer, à intervalles réguliers, des commandos aller franchir la frontière d’avec la Russie, encore plus au nord, et plus proche aussi du Bélarus, comme pour essayer de faire diversion; elle peut bien multiplier aussi les opérations de bombardement contre les populations civiles du Donbass, mais cela n’est pas non plus ce qui risque vraiment de changer la donne, d’autant que les opérations de commandos, pour parler plus précisément de celles-ci, se seront toutes terminées, en bout de ligne, sur des fiascos manifestes.

Hier soir, Radio-Canada affirmait, dans le cadre de son Téléjournal de fin de soirée, que les forces russes auraient, sur toutes réserves, intentionnellement détruit un barrage sur le fleuve Dniepr, juste en amont de la ville de Kherson, alors que ce sont les forces ukrainiennes qui auraient fait cela et que cela est d’ailleurs pas mal déjà établi.

Les forces ukrainiennes auraient accompli cela par un Nième bombardement effectué contre ce barrage. Le résultat ? Les autorités locales russes auraient été obligés, depuis hier, de relocaliser des milliers de personnes qui habitaient, tout le long de ce fleuve, du côté sud, tout de suite de ce fleuve, après ce barrage. Les autorités russes affirment du même souffle qu#39;un des objectifs visés par cette opération serait d’assécher une des principales sources d’approvionnement en eau d’un canal très important, qui part également de ce fleuve, plus en amont encore, et qui servirait surtout à irriguer toute la partie nord de la Crimée. Il faut comprendre que la destruction en bonne partie de ce barrage fait en sorte que le niveau d’eau sur le fleuve, encore plus en amont, aurait d’ores et déjà et en même temps baissé de plusieurs mètres, tandis qu’en aval, ce serait exactement le contraire qui se serait produit..

Les effets de cette baisse, plus en amont, se serait fait sentir jusqu’à la hauteur de la fameuse centrale nucléaire de Zaporijia, toujours sous contrôle russe et qui est située beaucoup plus à l’est, mais toujours aux abords de ce fleuve. Est-ce qu’un des autres buts visés par cet acte pourrait en même temps être de favoriser un éventuel débarquement de forces ukrainiennes aux abords de cette même centrale nucléaire, la plus grande d’Europe, de manière à la reconquérir, quitte à ce qu’un gigantesque désastre nucléaire se produise, si jamais certains des réacteurs recevaient de plein fouet un missile ou une bombe, dans le cadre de ces mêmes éventuels combats ? On ne saurait exclure aussi cette autre possibilité.

D’une manière ou d’une autre, cela ne devrait pas plus aider à changer la donne, tout au moins du côté ukrainien. Tout cela apparaît bien plus comme autant de gestes de quasi-désespoir de leur part, face à une situation qui leur échappe de plus en plus.

La responsabilité de l’Ukraine dans ces événements apparaît d’autant plus évidente que Kiev aurait presqu’en même temps fait ouvrir les vannes d’un autre barrage, situé encore plus en amont, dans une zone qu’ils contrôlent également toujours, soit non loin de la ville de Dniepropetrovsk.

Que Radio-Canada n’ait finalement pas été capable de conserver même un semblant de sens critique face à tout cela ne devrait surprendre personne. Cela ne rend pas moins pareille attitude particulièrement choquante.

Les forces de sécurité ukrainiennes semblent également multiplier, dans les territoires, plus au nord, au niveau plus du Donbass, qu’elles contrôleraient toujours, des opérations de ratissages contre tous ceux et celles qui pourraient être suspectés de  » sympathies  » avec les forces russes. Une récente dépêche en provenance de l’agence de presse russe rt.com fait état du fait qu’au moins 500 personnes, dont de simples fonctionnaires, des professeurs, des employés de la voirie, en bref du monde bien ordinaire, dont plusieurs viendraient en même temps de la région de Kupyansk, mentionnée plus haut, auraient d’autre part aussi été arrêtées en vertu de la loi martiale, toujours en vigueur du côté ukrainien, puis envoyées à Kiev, où plus personne ne saurait au juste ce qui leur serait arrivé.

Ne vous surprenez non plus si, du même souffle, les appels à plus négocier, ici et là, se multiplieraient. Le problème, en même temps, c’est que ni les États-Unis, ni la haute direction de l’OTAN, ni même l’Ukraine, ne semblent encore prêts à vouloir même s’asseoir pour négocier.

Source: https://www.pcq.qc.ca/Dossiers/Autres/Archives/page_article.php?article_id=8336

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