
Vendredi 11 juillet 2025, au soir, un groupe d’une vingtaine personnes a débuté l’occupation du lieu-dit Maner Coz à Guipavas, près de Brest (Finistère), aux abords de la zone commerciale du Froutven. Le but : « occuper le terrain pour s’opposer aux bétonneurs et sauver le stade Francis Le Blé ». Le collectif veut rester dans la durée.
Par Hugo DEHORS.
Leur message est clair : « Ensemble, occupons le terrain pour s’opposer aux bétonneurs et sauver le stade Francis Le Blé (NDLR, où évolue le Stade Brestois) ».
Depuis hier soir, vendredi 11 juillet 2025, un groupe d’une vingtaine de personnes a mis en place une ZAD (Zone à défendre) au lieu-dit Maner Coz à Guipavas, près de Brest (Finistère). Son nom : Maner CoZad. « Nous avons été rejoints ce matin et cet après-midi par d’autres militants, confirme le collectif dans un communiqué. Ce sont maintenant plusieurs dizaines de personnes qui ont investi le lieu et qui comptent rester dans la durée».
« Symbole d’un foot business anti-démocratique »
Cette occupation vise à « empêcher le démarrage des travaux de construction du stade, supposés commencer sous peu ». Pour les militants, « tant qu’un réel débat démocratique n’aura pas été lancé et que les recours juridiques lancés par d’autres collectifs pour s’opposer au projet devant la justice n’auront pas été étudiés, nous ne céderons rien ».
Les occupants évoquent une « folie des grandeurs » et estiment que « l’Arkéa Park est le symbole d’un foot business anti-démocratique, qui favorise les intérêts de quelques-uns au détriment du plus grand nombre. Rendons le football au peuple ! »
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Pourquoi occupent-ils le terrain ? « Ce projet artificialiserait des terres agricoles, participant à la difficulté croissante des agriculteurs bretons à accéder à la terre. Des zones naturelles seraient également détruites, mettant en danger une soixantaine d’espèces. L’imperméabilisation des sols polluerait et diminuerait l’eau parvenant à la source du Costour située en aval, qui alimente 15 à 20 % de la métropole brestoise. »
« La seule solution pour relancer le débat »
L’opération, pour les militants, « marquerait la fin du football populaire brestois ! » Pourquoi ? Le collectif le certifie : « Isolé du centre-ville, il serait peu accessible en transport en commun (une seule ligne de tram le dessert). L’Arkéa Park prévoit une augmentation drastique du nombre de places entreprises, en comparaison avec le stade Francis Le Blé, et s’accompagne d’un centre de loisirs démesuré. »
La revendication est affichée : « Nous demandons un réel débat démocratique et une étude sérieuse des alternatives. » Les critiques envers la métropole sont sans équivoque : « Malgré les dégâts sur l’environnement, sur notre approvisionnement en eau, le coût financier porté par les contribuables et l’évidence que d’autres solutions existent, la métropole continue de faire la sourde oreille. »
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Maner CoZad estime que « l’occupation est la seule solution pour relancer le débat, permettre que toutes les options soient sérieusement étudiées et éviter que des travaux débutent alors que les recours juridiques n’ont pas encore été étudiés. Nous occuperons Maner Coz tant qu’il n’y aura pas de communication honnête et transparente sur le sujet, et tant que des intérêts collectifs et écologiques seront laissés de côté ».
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