Après un premier blocus lundi, parents, élèves et enseignants de l’Harteloire ont bloqué l’accès du collège et du lycée ce jeudi. Les cours doivent reprendre ce vendredi et de nouvelles formes d’action sont à l’étude.
Ce jeudi 16 mai 2024, une vingtaine d’élèves et six parents d’élèves étaient déjà réunis devant le collège-lycée de l’Harteloire, à 7 h du matin. Vers 8 h, leur nombre avait singulièrement augmenté, de nombreux professeurs se joignant au blocage de l’établissement.
Comme lors de l’action menée ce lundi, pour protester contre l’installation du Greta (centre de formation) dans l’établissement, seuls les collégiens pouvaient passer les barrières. Provisoirement. À 8 h 30, il était ordonné qu’ils rentrent chez eux, aucun cours n’étant assuré aujourd’hui. Les lycéens, après accord de l’administration tiendront une assemblée générale vers 11 h 30, à l’intérieur de l’établissement.
Personnel en grève
Dans un communiqué, le proviseur de l’établissement, Jean-Luc Simon, a annoncé qu’une grande majorité des personnels de la cité scolaire était en grève ce matin. Les enseignants qui souhaitent assurer leurs cours pourront donner des consignes de travail à leurs élèves via Pronote.
Le mot d’ordre de cette contestation qui ne se lasse pas reste le même : parents, enseignants et élèves sont vent debout contre le projet d’installation du Greta dans leurs murs, à la suite des dégâts d’un bâtiment du lycée Lesven lors du passage de la tempête Ciaran, qui impliquent un déménagement.
Si elles entendent affirmer qu’ils « n’ont rien contre le Greta et ses étudiants », les personnes mobilisées entrevoient, dans ce mouvement, les prémices cachées d’une fermeture du lycée, à court ou moyen terme.
Ambitions cachées de la Région ?
« Et puis, c’est intolérable de mixer collégiens et lycéens dans le même bâtiment », gronde cette prof, qui sait que le passage de l’un à l’autre nécessite certaines symboliques, comme une séparation effective dans les bâtiments. L’arrivée du Greta, sur deux étages du lycée, l’empêcherait. Un autre enseignant glisse que « l’arrivée des spécialités au lycée » demande des locaux adaptés « parfois pour des petits groupes ».
Surtout, tous dénoncent « l’absence de concertation » entre eux et la Région. « Le président du conseil départemental, Maël de Calan, a proposé des locaux vides au Greta, près de la sous-préfecture, pour neuf mois. Pas de réponse. On sent bien qu’ils veulent que ce déménagement soit définitif ».
Une fuite dans le privé redoutée
Côté parents, on dénonce encore et toujours le probable entassement des élèves. Selon plusieurs élèves, l’arrivée du Greta dissuaderait enfin certains parents, dont les plus jeunes enfants sont encore scolarisés dans les écoles publiques du secteur, de les inscrire au collège de l’Harteloire.
Ce jeudi, à l’issue d’une assemblée générale en fin de matinée, les élèves mobilisés ont décidé de débloquer les deux établissements ce vendredi. « Nous réfléchissons à de nouvelles formes d’actions plus subtiles dans les jours à venir », déclarait Jeanne Cabon.
Pratique
Le self de la cité-scolaire est fermé ce jeudi midi. Les élèves en dispositif Ulis doivent attendre l’arrivée de leurs parents pour rentrer chez eux.
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