Alors qu’elle vient de gagner un siège supplémentaire aux élections professionnelles à l’hôpital de Saint-Malo-Dinan, la CFDT santé suit de près les évolutions liées aux négociations et à la réorganisation hospitalière.
Quatre sièges au Comité social et économique
Satisfaction pour la section CFDT santé-sociaux, qui a décroché quatre sièges sur quinze au Comité social et économique (CSE) de l’hôpital de Saint-Malo-Dinan, lors des dernières élections professionnelles, de décembre 2022. Avec 24,6 % des suffrages exprimés (pour un taux de participation de 29,96 %), elle est le troisième syndicat à l’hôpital, derrière Sud santé (cinq sièges pour 28,82 % des suffrages), puis FO (28,09 %, quatre sièges). Arrivent ensuite la CGT (13,98 %, deux sièges) et le SMPS, « organisation syndicale des cadres de santé » (4,51 %).
« Ce résultat, un siège de plus qu’il y a quatre ans, est une satisfaction, alors que notre section a dû se réorganiser après le départ de la secrétaire de section, explique Mylène Duval, ancienne secrétaire adjointe, propulsée secrétaire ».
Absentéisme, congés
Une année marquée « par un fort absentéisme, dans l’ensemble des services de l’hôpital, avec des difficultés de remplacement, ce qui complique les conditions de travail », poursuit Mylène Duval. Les congés sont aussi compliqués, « tout comme l’a été la période de la Route du Rhum ou la fin d’année, des moments critiques. Il y a beaucoup d’auto-remplacement, ce qui épuise les agents. Quand ils reviennent de congés, ils sont en sous-effectif, ce qui annule tout bénéfice. » La CFDT négocie, « pour obtenir trois semaines de congés consécutifs, l’été ».
« Danger grave et imminent »
Des difficultés qui ont amené la CFDT « à signer les deux « dangers graves et imminents », aux côtés de Sud santé et de la CGT ». En revanche, elle ne s’est pas associée « au mouvement de grève. Nous sommes davantage dans la négociation. La grève complexifie encore le fonctionnement de services confrontés à de grosses difficultés, avec pour conséquence la réquisition des agents, et un droit de grève impossible à exécuter ».
Quant à la direction, « elle doit s’assurer que ce qu’elle accorde entre dans son budget. Mais après, c’est l’Agence régionale de santé (ARS) qui valide, ou pas ». Pour la CFDT, « ce qui a été signé avec la direction est plutôt intéressant et attractif, avec de belles avancées ».
Conditions de travail
Au chapitre des négociations collectives 2022, « la CFDT a plus spécialement porté celle des agents du médico-social dans les Ehpad, confrontés aux horaires de coupe avec régulièrement des journées à grande amplitude horaire – de 9 h à 13 h et de 16 h à 19 h 30 – ». La direction a accepté la fin de ces horaires, « nous attendons désormais la décision de l’ARS », poursuit Mylène Duval.
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Urgences et stagiaires
Les postes supplémentaires, demandés par Sud santé et la CGT, avaient déjà fait l’objet d’une négociation collective. « Les discussions étaient en cours, il faut toujours plusieurs réunions, afin que les choses aboutissent. C’est fait avec la direction, nous attendons là encore les retours de l’ARS. » Une même attente concerne la baisse du délai d’ancienneté pour la titularisation des stagiaires, réclamée elle aussi par tous les syndicats.
« Des améliorations notables découlent des accords Ségur, signés par la CFDT, dans la foulée du premier confinement. Ainsi, une augmentation du pool de remplacement, et l’augmentation de 183 € mensuels nets. » La CFDT avait aussi « lancé un mouvement pour que la prime de soins critiques soit également attribuée aux aides-soignants en réanimation et soins intensifs, et non pas aux seuls infirmiers ».
« Nous devions avoir des infos aux dernières instances, puis on nous a dit qu’on reviendrait vers nous en ce début d’année. Ils ne peuvent rien dire tant que les choses ne sont pas abouties. Combien de postes, combien de lits, quels services seraient gardés à Saint-Malo ? Nous devons savoir où nous allons, avant que tout soit arrêté. Les agents sont tout de même les mieux placés pour savoir ce dont ils ont besoin pour travailler dans de bonnes conditions. »
Confiants ou pas ? « Nous attendons de voir. La direction ne peut pas donner les infos qu’elle n’a pas. Mais nous tenons à participer à la discussion et à l’amélioration des conditions de travail. L’important est aussi de donner envie aux agents de venir travailler avec nous. »
Brigitte SAVERAT-GUILLARD.