Ce vendredi 17 janvier 2025, direction et salariés se sont retrouvés durant près d’une heure et demie pour une ultime négociation à Pacé près de Rennes (Ille-et-Vilaine). Avec un bilan pour le moins amer : seule la moitié des 161 employés des trois sites bretons devraient se voir proposer une solution de reclassement.
Par Ewen BAZIN.
Ils ne se faisaient guère plus d’illusions depuis plusieurs jours. Ce vendredi 17 janvier 2025, les délégués syndicaux des sites bretons d’Axians, entreprise de réseaux et télécoms filiale de Vinci Énergies, se sont retrouvés avec leur direction pour une ultime négociation, avant la fermeture programmée des installations de Pacé près de Rennes (Ille-et-Vilaine), Ploeren (Morbihan) et Quimper (Finistère). Une dernière entrevue matinale qui aura duré plus d’une heure et demie, pour arracher de meilleures conditions de salaire.
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Beaucoup d’énergie « pour pas grand-chose au final »
« Ils sont un peu fermés, confie Franck Gressier, délégué CFDT chez Axians dans le Morbihan. On a dû se battre pour tout ». Les salariés auraient réussi à obtenir une revalorisation de leur salaire net après licenciement (plus de 90 % du salaire, contre 75 % initialement), et une nouvelle enveloppe commune pour la formation, répartie entre tous les salariés du groupe.
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Pour les employés de moins de 50 ans, ces derniers devraient bénéficier de 12 mois de congés payés au lieu de 10 initialement, 15 mois pour ceux âgés de 50 à 58 ans, et 18 mois pour ceux de plus de 58 ans. « C’est beaucoup d’énergie pour pas grand-chose au final, mais les conditions étaient tellement basses initialement… Il ne fallait pas s’étonner que les gens soient énervés », confie Franck Gressier. S’ils avaient bien fait les choses dès le début on serait sorti la tête haute ».
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« Derrière les salariés il y a des familles »
Afin de faire bouger les choses, plusieurs dizaines de salariés s’étaient rendues à Paris, le 8 janvier dernier, afin de rencontrer la direction nationale. « C’est un groupe qui a de l’argent entre les mains, qui a fait plus de 4 milliards de bénéfices en 2024, c’est malheureux d’en arriver là. » Parmi les 160 salariés des trois sites bretons, 46 bénéficieraient d’une solution de reclassement en interne, d’autres auraient d’ores et déjà trouvé un nouveau travail par leur propre moyen. Près de 82 resteraient sur le carreau, à ce stade. « Il en reste qui n’ont pas trouvé, d’autres dont les propositions ne correspondent pas à leur travail ». Une conclusion amère de plusieurs mois de lutte qui donne « le dégoût » à ce délégué syndical. « Derrière les salariés il y a des familles, la maison à payer… L’annonce de la fermeture avait déjà été un coup de massue, mais ils y ont ajouté de l’anxiété. »
Le dossier relatif au plan social des sites bretons d’Axians, devrait être envoyé en début de semaine à la Direction régionale de l’économie, de l’emploi et du Travail (DREETS), qui choisira ou non de l’homologuer. Les premiers licenciements devraient commencer fin mars, début avril, date de fin de contrat de la plupart des salariés.
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