Par Cémentine EVENO & Franck CARTELET.
Une vingtaine de salariés de Maintenance Industrie, en grève depuis neuf semaines sur différents sites parisiens de la Direction régionale des finances publiques ont réalisé une action collective au Petit Palais, afin de faire avancer leurs revendications.
« Sous traitance, maltraitance ! On travaille mais la paie ne va pas ! » martèle Djita, agent d’entretien aux finances publiques dans le 20e arrondissement parisien. Ils sont une vingtaine d’agents d’entretien, en grève depuis neuf longues semaines et ils ont décidé de réaliser une action collective ce mercredi 23 avril, au sein du prestigieux Petit Palais à Paris.
Leurs revendications ? Travailler plus car ils sont pour la plupart à temps partiel imposés très tôt le matin ou tard le soir, pour une poignée d’heures quotidienne avec des salaires de misère. « Quand on demande quelque chose et qu’on ne l’a pas, il faut se battre pour l’avoir » affirme Djenaba Bamba, qui travaille depuis quatre années au Centre des impôts du 20e arrondissement via la société de sous-traitance Maintenance Industrie. Au Petit Palais, cette entreprise serait en charge de l’entretien de la vitrerie, selon une plaquette de l’entreprise. Contactée par l’Humanité, l’entreprise n’a pas répondu à ce jour.
« J’ai mal partout en rentrant chez moi »
Djenaba Bamba, salariée de Maintenance Industrie, ne travaille que trois heures de travail par jour, elle en souhaiterait quatre. « La fin du mois c’est difficile » déplore-t-elle. D’autant que durant ces trois heures, elle a la charge de nettoyer un étage à elle seule, comme nettoyer les bureaux, faire les poussières et passer la serpillière. « J’ai mal partout en rentrant chez moi », explique-t-elle.
Au-delà des heures de travail supplémentaires et des temps complets demandés, les grévistes demandent également 25 euros par mois pour nettoyer les blouses, 25 euros par mois pour la pénibilité, un échelon de progression de carrière et des formations qualifiantes, selon un communiqué du Collectif parisien CGT du nettoyage de l’UD publié le 8 avril. Demba, agent d’entretien sur le site des Finances publiques du 8e arrondissement s’insurge : « Ça fait des mois de grève et rien ! On continuera jusqu’au bout ».
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