
Depuis une semaine, les paysans en lutte protestent contre la perte de leurs revenus, la vente de leurs productions n’étant plus assez rémunératrice du fait de la pression sur les prix de l’agro-industrie comme de la grande distribution.
Par Stéphane GUERARD.
Sophie n’en revient toujours pas des conditions draconiennes d’achat annoncées pour 2024 par Lactalis, numéro un français des produits laitiers devant Danone. « Ils imposent 405 euros pour 1 000 litres. On ne couvre pas les coûts de production avec ça. Les éleveurs travaillent à perte. On demande un prix minimal de 500 euros les 1 000 litres ».
Lucie a vendu ses pommes bio la saison dernière 40 centimes d’euros le kilo à un négociant. Sur le marché de gros, elles s’échangent quatre fois ce prix, qui double encore sur les étals de la grande distribution.
Dans tous les points de blocages se multiplient les témoignages de paysans constatant la baisse de leurs revenus tirés de la vente de leurs productions. Les négociations commerciales annuelles, encadrées par les lois Egalim 1 et 2, en prennent pour leur grade. Ou plutôt les contournements de leurs règles, comme le subodorent les paysans manifestant.
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