Déjà deux semaines de grève et aucune avancée dans le conflit entre les grévistes d’Oxymontage et la direction. Ils étaient une quinzaine à manifester, ce vendredi 6 décembre 2024, devant le siège d’Emily, à Tréflévénez (Finistère).
Par Aude KERDRAON.
Dès 8 h, une quinzaine de grévistes de l’entreprise Oxymontage, de Saint-Divy (Finistère), sont venus manifester, ce vendredi 6 décembre 2024, devant le site de la holding Prévisions (groupe Emily) dont elle fait partie. Le délégué syndical, Christophe Martinez, a rapidement été reçu par Anne Claire Lecardonnel et Bénédicte Emily, coprésidentes du groupe Prévisions (groupe Emily) pendant près d’une heure, sans aucune avancée.
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« Elles nous ont simplement dit que c’était Emmanuel Audra, le directeur d’Oxymontage, qui était le seul décideur, explique Christophe Martinez. Elles vont lui en toucher deux mots mais nous demandent de reprendre le travail aujourd’hui, car notre présence les dérange comme c’est la journée portes ouvertes chez Emily. »
« Il y a des risques chimiques parce que les extractions ne sont pas bonnes »
Pourtant, jeudi 5 décembre, les grévistes y ont cru. Après la venue d’un médiateur, mercredi 4 décembre, chez Oxymontage, des avancées avaient été négociées. « On y était presque. Il restait juste la prime de douche à mettre noir sur blanc et on reprenait le travail. »
Hélas, au moment de signer la reprise de travail, « Emmanuel Audra avait fait marche arrière et refusait cette fameuse prime qui s’élève en moyenne à 80 € par mois. Ce n’est pas un caprice de notre part au regard de la dangerosité des particules qui circulent dans l’air. Il faut préciser qu’aucune ventilation n’est en place, sauf en ouvrant grand les fenêtres et en laissant ces poussières toxiques s’échapper dans l’air extérieur », s’agace Christophe Martinez.
Contacté, Emmanuel Audra de son côté préfère parler de « malentendu et non de rétropédalage. Lundi matin, on va se remettre autour de la table. Le dialogue est maintenu. Les discussions seront ouvertes pour qu’on puisse trouver une sortie de conflit rapidement. »
En attendant, les grévistes ont maintenu leur piquet de grève toute la matinée de ce vendredi 6 décembre 2024, devant l’entreprise Emily. « Lundi, on va de nouveau discuter avec Emmanuel Audra. Il faut que l’entreprise pérennise mais pas au prix de notre santé. Il y a des risques chimiques parce que les extractions ne sont pas bonnes, il y a aussi le problème de port de charge. Depuis 2016, on réclame à la direction de prendre en compte ces éléments sans que rien n’avance. Or, nos demandes sont légitimes et elles doivent être entendues », préviennent les grévistes.
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