Pénurie de personnel à l’hôpital de Douarnenez : « L’été 2023 sera encore plus chaud qu’en 2022 » (OF.fr-17/06/23)

Gildas Jaouen, Ludivine Laurent, Marie-Astride Sergent (au premier plan), Marlène Guéguen et Carine Thomas, de la CGT du centre hospitalier de Douarnenez (Finistère).

Par Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ

À l’approche des vacances estivales 2023, la CGT du centre hospitalier de Douarnenez (Finistère) s’inquiète du manque de candidatures pour les remplacements d’été en paramédical. En cause, selon le syndicat : encore et toujours le manque d’attractivité dont souffre la fonction publique hospitalière.

« L’été 2023 s’annonce encore plus chaud qu’en 2022 , alerte Carine Thomas, secrétaire générale de la CGT du centre hospitalier de Douarnenez (Finistère). Chaque année, c’est de pire en pire. »

À quelques semaines des vacances estivales, l’hôpital douarneniste, qui fait face à une pénurie chronique de personnel paramédical (aides-soignants notamment), manque de candidatures pour les remplacements d’été, selon le syndicat. «  La situation va être très compliquée pour les équipes, déjà épuisées, qui travaillent régulièrement en sous-effectif et à qui on en demande toujours plus », poursuit Carine Thomas.

Manque d’attractivité

Les Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) rencontreraient les mêmes difficultés de recrutement. « Nous sommes en sous-effectif bien plus tôt que l’année dernière. L’été, cette année, a débuté au mois de mai », note Gildas Jaouen, aide-soignant et secrétaire général adjoint de la CGT.

La faute, selon le syndicat, en grande partie au manque d’attractivité dont souffre la fonction publique hospitalière. Et ce n’est pas la hausse du point d’indice des fonctionnaires de 1,5 % au 1er juillet, qui changera la donne, estime la CGT.

« Peu de considération »

« Le gouvernement se fout de nous, fulmine Carine Thomas. Nous espérions, au minium, 3,5 % comme l’année dernière. Comment voulez-vous remédier aux problèmes de recrutement avec si peu de considération ? Depuis juin 2010, le pouvoir d’achat a diminué de 16 %. La CGT réclame une augmentation de 10 % du point d’indice et une revalorisation de tous les salaires les plus bas. »

Et Gildas Jaouen d’avoir une pensée pour lescontractuels « qui représentent une grande partie du personnel des Ehpad. Sans eux, ça ne tournerait pas. Or, ils ne sont ni concernés par l’augmentation du point d’indice, ni par les primes.  Eux aussi doivent être pris en compte par l’État ».

« Rien n’a changé depuis le Covid. C’est même pire, juge Marlène Guéguen, aide-soignante. Aucune leçon n’a été tirée de la crise sanitaire. On nous avait pourtant dit qu’on nous avait compris. Aujourd’hui, on nous dégoûte de notre cœur de métier. Beaucoup de collègues partent et changent de voie. Alors qu’ils aimaient leur métier. »

Source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/douarnenez-29100/penurie-de-personnel-a-lhopital-de-douarnenez-lete-2023-sera-encore-plus-chaud-quen-2022-ef8e6b1a-0c46-11ee-8c50-0fd99fb8fbe3

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/penurie-de-personnel-a-lhopital-de-douarnenez-lete-2023-sera-encore-plus-chaud-quen-2022-of-fr-17-06-23/

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