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On se souvient que l’ancien chef d’Etat de gauche Pedro Castillo fut destitué et incarcéré .La droite, majoritaire au parlement, cherchait à le déposer n’ayant jamais admis que la gauche avait gagné les élections pésidentielles. De justesse, il est vrai, contre la droite extrême, Keiko Fujimori, fille de l’ancien président et criminel de masse Alberto Fujimori. L’accusant de tout y compris finalement du délit d’organisation criminelle de corruption, la droite harcelait Castillo, un grand classique en Amérique Latine quand la gauche parvient au pouvoir exécutif sans majorité au parlement. Les médias et les élites économiques et l’armée se sont liguées contre lui.
Face à cette situation le président annonce la dissolution du Parlement, la mise en place d’un « gouvernement d’urgence » et souhaite « convoquer dans les plus brefs délais un nouveau Congrès doté de pouvoirs constituants ».
Mais le Congrès, ignore sa dissolution et vote la destitution du président qui est soutenue par 101 parlementaires sur 130. Le président est emprisonné. C’est sa vice-présidente Dina Boluarte qui devient présidente, trahissant Pedro Castillo et son mandat.
Pedro Castillo était un paysan, un instituteur et un syndicaliste 34 ans de prison on été requis contre lui. Les manifestations populaires protestant contre ce coup d’état déguisé ont été violemment réprimées on compte au moins 50 morts. Le parquet péruvien a déposé devant le Parlement une plainte pour « homicide aggravé » contre la présidente, Dina Boluarte, poursuivie pour sa responsabilité dans la répression des manifestations survenues après son arrivée au pouvoir en décembre 2022.
Dans un dernier sondage (mars 2025) 60 % des personnes interrogées estiment que Castillo devrait être libre, 34 % en prison et 6 % sont sans opinion.
Bien entendu les masques tombent et la « présidente » ne cesse de prendre des décisions favorables à l’oligarchie. Et à elle-même puisqu’elle a doublé son salaire de présidente.
Mais surtout Dina Boluarte a promulgué, mercredi 13 août, une loi accordant une amnistie aux militaires, policiers et membres des groupes paramilitaires accusés de violations des droits humains commises entre 1980 et 2000, lors du conflit armé contre les guérillas de gauche.
De plus elle a déclaré « Par cette loi d’amnistie, le gouvernement péruvien et le Congrès reconnaissent le sacrifice des membres des forces armées, de la police et des groupes d’autodéfense dans la lutte contre le terrorisme ». Elle légitime les crimes contre l’humanité accomplis contre les paysans, les ouvriers et les étudiants du Pérou.
Malgré les avertissements de la CIDH et de l’ONU, la présidente putschiste enterre des centaines (au moins 600) de procédures pour crimes contre l’humanité commis avant 2002.
Le conflit armé entre l’Etat et les guérillas du Sentier lumineux et du Mouvement révolutionnaire Tupas Amaru a fait environ 70 000 morts et 20 000 disparus (chiffres officiels) Il faut préciser et noter que 90% des morts sont le fait de l’armée péruvienne.
« Cette loi est tout simplement une trahison envers les victimes péruviennes Elle sape des décennies d’efforts visant à garantir la responsabilité pour les atrocités commises et affaiblit encore davantage l’état de droit dans le pays » », a déclaré la directrice de la division Amériques de Human Rights Watch (HRW).
La cote de popularité de la pseudo-présidente a chuté à un niveau historiquement bas, atteignant 1,3 % selon un sondage publié en juillet.
Enfin il faut noter que Dina Boluarte a annoncé la tenue d‘élections générales le 12 avril 2026
AM
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