Dans une petite salle de Penfeld, les Insoumis ont fait le plein sans souci, ce mercredi 19 mars 2025. Plusieurs dizaines de militants sont restés dehors.
Par Mickaël LOUEDEC.
20 h 30, ce mercredi 19 mars 2025, devant le parc-expo de Penfeld, à Brest (Finistère). À l’intérieur, le meeting de Jean-Luc Mélenchon est démarré depuis bientôt trois quarts d’heure. Pour la trentaine de personnes présente à l’extérieur, le meeting s’écoute sur une enceinte branchée à la va-vite. Faute de disposer d’une jauge suffisante, l’organisation a dû laisser plusieurs dizaines de personnes sur le carreau.
Car c’est en plutôt petit comité, dans une petite salle du parc-expo (636 places), que Jean-Luc Mélenchon a donné rendez-vous à ses partisans. La jauge aurait pu être plus importante, mais les lnsoumis ont assuré le coup. Financièrement, d’abord, mais aussi en termes d’images. Il vaut mieux laisser quelques militants dehors que de tenter de chauffer une salle qui sonne creux. Ce qui aurait probablement été le cas avec le grand hall de Penfeld, plus habitué aux concerts XXL.
Retailleau, Le Pen…
Aucune difficulté donc pour Pierre-Yves Cadalen de chauffer une salle déjà acquise à sa cause. Le député de Brest-centre n’a pas sauté sur l’occasion pour évoquer le sujet des municipales, programmées dans tout juste un an, mais s’est assuré les applaudissements en taclant Bruno Retailleau et Marine Le Pen. « Kenavo », a-t-il notamment lancé au ministre de l’Intérieur, qu’il appelle à la démission.
Son discours s’est concentré sur l’extrême-droite, thème prévu du meeting. De politique locale, il n’a guère été question. Il s’est tout de même permis un seul hommage, qui ne manquera pas de faire causer dans le petit milieu politique local, en faisant de Julie le Goïc « une des meilleures conseillères municipales à Brest ces dernières années ».
« Je serai candidat »
Élue en 2014 sur la liste de François Cuillandre, l’ex-EELV avait été mise au ban de la majorité après des prises de position jugées critiquables, par les socialistes notamment. Voilà qui ne réchauffera donc pas les relations entre l’exécutif municipal et Pierre-Yves Cadalen, qui prend de plus en plus de place dans le débat. Avec une idée derrière la tête ?
« Je serai candidat, avait-il déjà déclaré en milieu de journée à l’occasion d’un point presse organisé avec Jean-Luc Mélenchon et qui devait être consacré à l’excellence maritime brestoise. Il serait difficilement imaginable que le député ne soit pas candidat aux municipales. » Reste à savoir en quelle position son nom figurera sur la liste et en compagnie de quelles autres forces de gauche l’insoumis brestois souhaite se jeter dans la bataille.
Jean-Luc Mélenchon, lui, a semblé suivre le discours de Pierre-Yves Cadalen avec gourmandise. Souriant et applaudissant avec énergie. Sa prise de parole, à lui, a captivé l’auditoire, sans difficulté. L’orateur est brillant et le public tout acquis à sa cause. Même les militants restés dehors semblent convaincus. Heureusement, il faisait doux…
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