En décembre 2022, la préfecture du Finistère a commencé à élaborer un plan pour accompagner les éleveurs face à l’arrivée du loup. La Confédération paysanne réclame que le reste de la Bretagne fasse de même.
L’animal a été photographié dans les monts d’Arrée en mai 2022. Vu par une habitante au sud de Rennes, en novembre. Et encore aperçu dans les Côtes-d’Armor par un chasseur… Un ou des loups sont en Bretagne.
Des aides pour des chiens de protection
En décembre 2022, la préfecture du Finistère a réuni pour la première fois des agriculteurs, maires, chasseurs, randonneurs… Pour préparer un plan loup. D’après nos informations, tout le département devrait être classé a minima en cercle 3, c’est-à-dire en zone d’expansion possible du loup. Concrètement, des aides financières seront accordées aux éleveurs pour qu’ils achètent des chiens de protection.
La Confédération paysanne a réclamé dans un communiqué, jeudi 22 décembre 2022, que toute la Bretagne soit classée en cercle 3. « Dans la mesure où la présence du loup est amenée à être durable, qu’il peut parcourir rapidement de longues distances et que le loup arrivé en Finistère a déjà forcément traversé ces départements, nous considérons que l’anticipation doit se faire sur l’ensemble du territoire breton. »
« Complètement judicieux »
Pour Simon Merveille, référent sur le chien de protection au sein de l’Institut de l’élevage, « c’est complètement judicieux car, quand on achète son premier chiot, il est vraiment efficace au bout de deux ans. Donc au moment où l’on détecte un loup, on est déjà en retard ».
Le préfet de la Dordogne, lui, a choisi d’anticiper. En juin 2022, il a classé tout le département en cercle 3, alors qu’aucune attaque imputable au loup n’y avait eu lieu. Mais il y en avait eu dans les départements limitrophes de la Corrèze et de la Haute-Vienne.
Julie DURAND